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PDEDMA – le département doit revoir sa copie

La Nouvelle République se réveille un peu tard : l’enquête publique sur la révision du PDEDMA de l’Indre s’est ouverte le 3 octobre 2011. Elle s’est clôturé le 3 novembre avec comme participation sur les registres d’enquêtes, des habitants du Boischaut nord et de l’association ACDD36. La commission d’enquête qui devait rendre son rapport 1 mois après la date de clôture, à demander un délai et pris 2 mois et demi pour étudier tous les éléments remis lors de l’enquête. Le rapport de 114 pages a été remis au conseil général le 13 janvier dernier. J’ai obtenu une copie du rapport d’enquête, mais alors qu’il devrait être mis à la disposition du public, vous n’en trouverez aucune trace sur le site du Conseil Général : www.cg36.fr.

Lien avec le rapport d’enquête sur la révision du PDEDMA de l’Indre :
– Rapport d’enquête sur le PDEDMA de l’Indre Partie 1
– Rapport d’enquête sur le PDEDMA de l’Indre Partie 2

Lien avec des articles sur le PDEDMA et Gournay sur le site d’Europe Ecologie – Les Verts :
– Article sur le PDEDMA et l’extension de Gournay
– Lettre de Mr. J.Delavergne sur les déchets dans l’Indre

L’article de la NR :
En parallèle à ces agrandissements, le plan départemental d’élimination des déchets, en cours de révision, a reçu un avis défavorable du commissaire enquêteur, le 13 janvier. Il prévoyait notamment de fixer une limite aux capacités annuelles d’enfouissement des déchets ultimes à 100.600 t par an en 2015 et 97.700 t en 2020. Or, les sites de stockage du département, si leurs agrandissements sont actés, offriront une capacité de 170.000 t par an, très nettement supérieure aux besoins. Une situation dénoncée par Europe écologie – Les Verts, pour qui « il manque une réelle volonté politique ». « Le plan affiche des objectifs de diminution des déchets, mais non suivis de moyens opérationnels, rien de concret, estime Caroline Gauthier. Ce qui manque aussi : la prévention, où le plan ne fait que citer des textes, sans réflexion particulière. » Claude Doucet, vice-président du conseil général chargé du dossier, s’est quant à lui déclaré un peu surpris de l’avis négatif. « On pensait, après nous être astreints à tout ce qui était demandé, avoir un avis favorable. Nous avons tout mis en œuvre en consultant notamment les 267 communes. L’avis est argumenté, nous allons contre-argumenter. Nous avons deux objectifs : préserver l’environnement et voir les conséquences sur les redevances. Je pense qu’il s’agit plus d’un problème sur la forme que sur le fond. »

Pas d’homogénéité des pratiques
L’un des principaux problèmes du département réside dans l’absence d’homogénéité de tri et de collecte, d’une communauté de commune à une autre. « Je suis tout à fait d’accord pour faire des propositions aux élus pour homogénéiser les pratiques, poursuit Claude Doucet, mais on ne peut pas obliger les gens. Quant à la valorisation, j’y crois. Encore faut-il mettre les moyens financiers. » Des moyens qui pourraient être transférés de l’enfouissement à la prévention. En 2010, le Sytom de la région de Châteauroux, qui regroupe 106.010 habitants, a ainsi dépensé 1,44 million d’euros uniquement pour enfouir des déchets.
NR du 17/02/2012

2015-01-26T18:07:38+01:00février 17th, 2012|Environnement, Non classé|Commentaires fermés sur PDEDMA – le département doit revoir sa copie

Rapport d’enquête sur le PDEDMA de l’Indre

Malgré le peu d’intérêt que suscitent habituellement les enquêtes publiques dans l’Indre, sur le PDEDMA les trois permanences de Vatan, du Blanc et de la Châtre se sont déroulées sans aucune visite du public, et sans aucune observation reçue par la poste ni portée au registre d’enquête(p.19). Par contre le 3 novembre, à la permanence du Conseil Général, le commissaire enquêteur à reçu des membres de l’association ACDD36 qui ont déposés un dossier de 200 pages sur la révision du PDEDMA et sur l’extension du site du Porteau à Châtillon sur Indre.

Les commissaires enquêteurs ont organisé une visite du site du porteau à Chatillon, gérer par la COVED, leurs conclusions :

– Sur place nous n’avons pas rencontré le responsable du site, il nous a semblé que localement la COVED ne montrait pas un souci de communication important avec les riverains.
Sur le plan économique et technique, les installations existantes ont un seuil de rentabilité insuffisant, ce qui explique en partie l’augmentation de capacité d’enfouissement des nouvelles installations.
Les installations semblent fonctionner en conformité avec la réglementation, même si de nombreux dysfonctionnements nous ont été signalés par les riverains.
Mais, malgré tout, l’aspect général n’est pas vraiment engageant.
L’accès routier est tout bonnement déplorable on ne voit pas comment l’augmentation conséquente du trafic pourrait se faire dans de bonnes conditions.
Le Conseil Général devra prendre des dispositions pour assurer une circulation garantissant la tranquillité et la sécurité de tous les usagers.(p.41)

– On comprend l’inquiétude des personnes venues nous en faire part et la commission adhère à cette remarque de l’autorité environnementale
« Compte tenu des choix exposés par la suite dans le PDEDMA, notamment celui de privilégier l’enfouissement des déchets, une description des sous-sols permettant de repérer les secteurs géologiquement susceptibles de recevoir une installation d’enfouissement aurait été judicieuse. » (p.42)

Les commissaires enquêteurs, après la visite du CET de Gournay ont une impression plus favorable :
Malgré le contexte, puisque nous sommes au coeur d’une décharge d’ordures ménagères, la commission a retenu de cette visite une impression favorable.
Le site dans son ensemble, très important par ses dimensions, semble propice à cette activité d’enfouissement.
Les aménagements entrepris et les reconstructions, plans d’eau, prairies, bosquets, bouchures font ressortir un aspect propre et entretenu.
Ce site (peut-être encore plus ses responsables) et les riverains agriculteurs et paysans, semblent apparemment vivre en bonne intelligence.
Nos interlocuteurs maîtrisent bien leur sujet et les échanges sont sereins directs et donc agréables. (p.43)

D’autres remarques de la commission d’enquête :
• Que le « dossier d’enquête » manque de lisibilité : c’est un rappel constant des textes dans lequel sont noyées les intentions,
• Que le site du Porteau suscite des inquiétudes et des nuisances pour bon nombre de riverains, auxquelles la commission n’a pu que répondre dans l’état actuel de ses propres connaissances.
La commission ne se prononce pas sur l’enquête concernant le nouveau site d’enfouissement puisqu’elle n’est pas en charge de cette enquête.
Une réponse a été donnée à trente-deux sujets évoqués dans le cadre de cette enquête.
Il conviendrait que le Conseil Général prenne en compte les différents points évoqués dans ces questions afin de les porter dans la réflexion d’élaboration du plan en cours ou du plan prochain à venir. (p.47)

Cet avis défavorable sur la révision du PDEDMA de l’Indre par la commission d’enquête, et son opposition claire et nette sur la décharge du Porteau à Châtillon pose le problème de l’avis favorable donné par le commissaire enquêteur lors de l’enquête publique de l’extension du CET du Porteau (70 000t/an). Il faut le lier à la demande d’extension du CET de Gournay (80 000t/an) et s’assurer que le conseil général et la préfecture prennent en compte l’avis de la commission d’enquête. La question étant de savoir si ces deux extensions sont nécessaires.

Sur google documents, pour ceux que ça intéresse, les conclusions de la commission d’enquête sur les documents d’enquête publique de la révision du PDEDMA de l’Indre :

Lien avec le rapport d’enquête sur le PDEDMA de l’Indre partie 1

Lien avec le rapport d’enquête sur le PDEDMA de l’Indre partie 2

Lien avec le PDEDMA de l’Indre de 1999

2017-02-05T18:54:28+01:00février 4th, 2012|Environnement|Commentaires fermés sur Rapport d’enquête sur le PDEDMA de l’Indre

Avis défavorable de la commission d’enquête sur le PDEDMA de l’Indre

Le 13 janvier dernier, les commissaires enquêteurs ont rendus leurs conclusions sur la révision du PDEDMA de l’Indre qui devient d’ailleurs Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux et grosse surprise :

la commission d’enquête ne peut qu’émettre :

un avis défavorable

Morceaux choisis :

C’est un dossier d’enquête relativement important qui reste peu accessible au plus grand nombre.
Sa logique lourde souvent répétitive, la clarté des éléments évoqués incertaine, donnent souvent l’impression de tourner en rond.
Les cartes présentées sont, pour leur grande majorité, quasiment illisibles.
Les tableaux importants sont peu mis en valeur.
Il est nécessaire de chercher en permanence les éléments importants du dossier.
Les informations délivrées manquent souvent de cohérence s, de précision dans certains cas.
Pour exemple, le plan initial adopté le 5 octobre 1999 connait des variations de dates au cours du dossier et il est parfois évoqué son actualisation alors qu’il s’agit d’une révision.
Sans préjuger du contenu de fond il est possible de considérer, au regard de la législation (retenue pour son élaboration ) que le dossier présenté par le Conseil Général est complet.
Le résumé non technique du rapport environnemental, pourtant destiné à faciliter la lecture du dossier par le public, ne comporte pas le contenu, pas la portée ni les objectifs du plan.
« L’autorité environnementale » nous précise d’ailleurs que ce résumé bien que présenté « omet toutefois de rappeler le contenu, la portée et les objectifs du plan. Ceci est de nature à limiter une appropriation autonome de l’évaluation environnementale effectuée ».
Il est tout aussi anormal que le PDEDMA approuvé le 5 octobre 1999 ne soit pas joint au dossier d’enquête, puisqu’il s’agit de la révision de ce PDEDMA.
Ce document, fournit ultérieurement par le Conseil Général et qui, lui, est à contrario, très clair, aurait permit au public de mesurer l’importance de la révision et les évolutions envisagées.

On peut noter que l’absence d’un cadre fixant des objectifs à réaliser est accentué par l’emploi fréquent du verbe pouvoir conjugué au conditionnel qui laisse tout supposer ou imaginer sans rationnaliser ni imposer quoi que ce soit.
La lisibilité est absente autant pour le public que pour les acteurs professionnels des déchets.
On ne voit pas de quelle façon concrète seront mises en oeuvre les actions éventuelles.
Hormis la création de l’observatoire de suivi du plan, aucune structure « ad hoc » ou moyen humain ne sont prévus tant pour sensibiliser les habitants que les structures à la problématique des déchets, que pour unifier certaines structures ou régler divers problèmes (décharges sauvages par exemple)

En ce qui concerne les principes structurants, on note l’absence des élémentaires aucun objectif de réduction du nombre des structures de collectes, pas de définition d’aires géographiques cohérentes des structures de collecte, absence d’objectif défini tendant à uniformiser les modes de collectes.

Absence de prise en compte globale des évolutions de la politique des déchets du SYTOM de Châteauroux, avec pour conséquence une probable augmentation des déchets enfouis, contraire à la politique définie par le Grenelle de l’environnement.

En ce qui concerne la situation géologique
suite au craintes motivées et exprimées par les riverains du site du Porteau ainsi que de l’association ACDD , la commission adhère au remarques formulées par l’autorité environnementale :
« Compte tenu des choix exposés par la suite dans le PDEDMA, notamment celui de privilégier l’enfouissement des déchets, une description des sous-sols permettant de repérer les secteurs géologiquement susceptibles de recevoir une installation d’enfouissement aurait été judicieuse. »
En ce qui concerne la situation routière
L’infrastructure routière est construite pour le déplacement de véhicules agricoles et de tourisme, mais absolument pas pour le passage répété des poids lourds transportant les déchets. La solution de facilité retenue par le service des routes du département a consisté à interdire un des deux sens de circulation sur les voies empruntées par les poids lourds.

Avec l’augmentation du trafic annoncé il sera indispensable de trouver d’autres solutions.
Les riverains nous ont fait part de leur inquiétude face à l’accroissement du trafic engendrée par l’augmentation du volume de déchets acheminés vers le nouveau centre de stockage.
L’emprunt de ces voies de circulation et l’examen de leur profil en démontrent bien leur inadéquation au regard du trafic nouveau ainsi généré.
En conséquence Le Conseil Général devra se saisir du problème et le régler autrement que par des panneaux de circulation. Les panneaux en place ce jour démontrent bien cette inadéquation.
Le facteur humain et les contraintes financières sont totalement passés sous silence ce qui paraît inconcevable lorsqu’il s’agit d’un projet d’intérêt général s’étendant à l’ensemble d’un département.
En conséquence et compte tenu des observations de la commission sur le contenu, les
orientations et objectifs du PROJET DE RÉVISION DU PLAN DÉPARTEMENTAL D’ÉLIMINATION DES DÉCHETS MÉNAGERS ET ASSIMILÉS DU DÉPARTEMENT DE L’INDRE ET SON RAPPORT ENVIRONNEMENTAL CORRESPONDANT
la commission d’enquête ne peut qu’émettre :

un avis défavorable,

à ce PROJET DE RÉVISION DU PLAN DÉPARTEMENTAL D’ÉLIMINATION DES DÉCHETS MÉNAGERS ET ASSIMILÉS DU DÉPARTEMENT DE L’INDRE ET SON RAPPORT ENVIRONNEMENTAL CORRESPONDANT,
adresse ce jour le dossier d’enquête que les registres d’enquête publique au Président du Conseil Général du département de l’Indre.
LES COMMISSAIRES ENQUÊTEUR, MEMBRES DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE,

2017-02-05T18:54:28+01:00janvier 26th, 2012|Environnement|Commentaires fermés sur Avis défavorable de la commission d’enquête sur le PDEDMA de l’Indre

Enquête publique pour l’extension de l’ISDN de Gournay

Gournay_decharge

Après Neuvy-Pailloux et ses déchets nucléaires, l’extension de 60 000 tonnes/an de la décharge de déchets ménagers de Châtillon sur Indre, bienvenue à l’extension de l’ISDND de Gournay.

La Société d’Exploitation de Gournay a déposée auprès de la préfecture, une déclaration IPTC pour l’extension de l’ISDND de Gournay de 85 000 tonnes/an pour une durée de vie de 20 ans, et un tonnage total de 2 072 304 m3.
L’ enquête publique, sera ouverte à la mairie de Gournay du lundi 16 janvier 2012 au samedi 18 février 2012 inclus.

Après une lecture rapide des dossiers, on peut retenir 2 points essentiels (page 29 du dossier administratif) :

A horizon 2015, l’installation de Chatillon-sur-Indre sera fermée depuis 4 ans réduisant la capacité du territoire à 85 000 tonnes par an. Il est à noter que la société Coved a déposé courant 2010 une demande de poursuite d’activité de ce site, pour 60 000 tonnes par an et pour une durée de 14 ans. L’analyse présentée dans ce chapitre ne tient pas compte de ce projet en cours d’instruction administrative, mais se base sur la fermeture prévue du site Coved en 2011.

Ce serait une bonne nouvelle pour les habitants de Châtillon mais malheureusement, ils n’ignorent pas que la COVED a reçu le 13/12/2011 de la préfecture de l’Indre,l’autorisation de poursuivre et d’étendre le centre de stockage.
Lien avec l’autorisation

Le 2 ème point à la page 27 du même dossier :

L’article 194 de la loi du 12 juillet 2010 (loi grenelle2) portant engagement national
pour l’environnement modifie l’article L541-14 du code de l’environnement et fixe
une limite de capacité de traitement par enfouissement ou incinération à 60% du
gisement total de déchets produits sur un territoire.

60 % de 132 750 tonnes de déchets collectées en 2010 est égal à 79 650 tonnes

Soit la capacité de Vicq et Gournay II (85 000 t.), pourquoi ouvrir 2 mégas-décharges ?

Capacité totale des centres de stockage de l’Indre :
– Vicq sur Nahon : 25 000 t 11/01/2020
– Gournay II : 60 000 t 26/09/2019
– Châtillon : 70 000 t 13/12/2021
– Gournay III : 85 000 t jusqu’en 2026

Total de capacité de 240 000 tonnes/an pour environ 82 000 tonnes à enfouir, soit 3 fois plus !
En triant à la source les fermentiscibles et en créant une usine de méthanisation, le département aurait moins de 50 000 tonnes à enfouir.
Comme pour l’enquête publique de Neuvy, n’hésitez pas à vous renseigner, à consulter le commissaire-enquêteur ou a lui adresser un courrier à la mairie de Gournay.

– Lien avec les documents de l’enquête publique de l’ISDND de Gournay (plus disponible sur le site de la préfecture)
• Avis de l’autorité environnementale
• Arrêté ouverture enquête – ISDN GOURNAY
• Avis enquête publique
• Description du projet
• Résumé non technique – Etude d’impact

2017-02-05T18:54:28+01:00janvier 20th, 2012|Environnement, Non classé|Commentaires fermés sur Enquête publique pour l’extension de l’ISDN de Gournay

132 750 tonnes de déchets collectées en 2010

Chaque année, le Département réalise un état des lieux de la production et du traitement des déchets. Stagnation globale des quantités collectées et hausse du taux de valorisation global sont à noter pour 2010.
  • 536,9 kg : c’est le poids total de déchets ménagers  produits par chaque habitant de l’Indre en 2010.
  • + 0,2 % : c’est l’augmentation des déchets ménagers collectés en 2010 par rapport à l’année 2009.
  • 45,5 % : c’est le pourcentage global de déchets faisant l’objet d’une valorisation, qu’elle soit organique (compost, biogaz…) ou matière (recyclage).
  • 3 : c’est le nombre de centres de tri présents dans le département.

L’action doit donc se poursuivre dans les prochaines années, pour améliorer le taux de valorisation des déchets, mais également, réduire la quantité de déchets « produite » par chaque habitant. De nouvelles actions de sensibilisation seront mises en place en 2012, tant auprès des ménages que des professionnels (techniciens espaces verts, entreprises du BTP notamment) et de nouveaux modes de valorisation sont en cours d’étude.

 

Lien avec l’article du Conseil Général

2015-01-26T19:28:50+01:00janvier 18th, 2012|Environnement|Commentaires fermés sur 132 750 tonnes de déchets collectées en 2010

Déchets enfouis : Chanceaux abat sa dernière carte

Chanceaux_decharge
Le maire de Chanceaux-près-Loches va engager un pourvoi en cassation au Conseil d’État contre l’extension du centre d’enfouissement de la Baillaudière.

Nouvel épisode judiciaire à venir entre la petite commune de Chanceaux-près-Loches et le centre d’enfouissement technique (CET) de la Baillaudière. Le conseil municipal a décidé d’engager un pourvoi en cassation au Conseil d’État. « C’est la dernière chance que nous avons pour obtenir l’annulation de l’arrêté d’extension du site qui nous a été imposé par la préfecture en 2007 », indique le maire Jean-Louis Dumortier. Les élus municipaux espèrent avoir trouvé la faille dans le dossier qui les oppose depuis cinq ans au centre d’enfouissement. « Pour l’enquête publique en 2006, l’avis au public ne mentionnait pas l’existence d’une étude d’impact. Pour nous, c’est un vice de procédure. De toute manière, c’est notre dernière solution pour obtenir l’annulation de l’arrêté préfectoral. Si on perd en cassation, c’est fichu », estime Jean-Louis Dumortier.

«  Nous ne voulons pas accueillir trois fois plus de déchets…  »
Si Chanceaux est satisfaite du centre de tri des déchets géré par la communauté de communes Loches Développement, elle se bat contre le triplement du volume de déchets enfouis, soit 150.000 tonnes par an, sur le site de la Baillaudière. En 2010, selon la DREAL (direction régionale de l’environnement), 110.923 tonnes de déchets ont été enfouies à Chanceaux. C’est le deuxième tonnage le plus important de la région Centre, derrière le site de Sonzay (131.709 t). La Baillaudière enfouit ainsi près d’un septième du volume de déchets de la région Centre (734.990 t). Chanceaux veut revenir à la capacité initiale du site, à savoir 50.000 tonnes par an. « Nous ne voulons pas accueillir trois fois plus de déchets qui viennent de toute la France », dit le maire.

Débouté à chaque fois
Les élus, avec le soutien d’AEST (Association Environnementale Sud Touraine), redoutent des conséquences négatives sur l’environnement (terre et air) et la santé. Le 4 octobre dernier, la Cour d’Appel de Nantes a rejeté le recours de Chanceaux engagé fin décembre 2009. « La Cour a estimé qu’il n’existait pas suffisamment de preuves de l’existence d’un risque de dommage grave et irréversible à l’environnement » précise le maire, dont la commune a écopé au passage d’une obligation de verser 2.000 € à la Coved, gestionnaire du CET. Chanceaux s’inquiète du taux de dioxine autour du site, taux qui serait « 17 fois supérieur à un témoin situé à 2.500 m du site », d’après des analyses de sol menées en novembre 2008. La source en serait la torchère du site. Pour la Dreal, les teneurs restent dans la moyenne nationale des sols agricoles périurbains et l’origine proviendrait d’incendies antérieurs. La commune conteste les résultats des sondages géologiques. « Pour chaque action en justice, nous avons été déboutés sur tout, dit Jean-Louis Dumortier. Depuis 2006, j’aurai consacré mon mandat à ce dossier-là ».

réaction
Coved :  » Il faudrait un coup de théâtre  »
Nous avons appris hier à Guillaume Pépin, responsable Coved Centre, l’intention de Chanceaux de se pourvoir en cassation. « C’est l’arrêté préfectoral qui est attaqué, pas nous, dit-il. Pour nous, cette autorisation est de l’histoire ancienne puisqu’elle date de 2007. Pour gagner en cassation, il faudrait un coup de théâtre extraordinaire ». Guillaume Pépin se dit « serein après deux procès qui sont allés à terme et des dossiers qui ont été analysés par des volets d’experts ». « S’il y avait eu un problème, l’arrêté aurait été déjà cassé », avance-t-il. Il met en avant les 55 emplois créés sur le site, et la production d’un mégawatt/heure d’électricité à partir du biogaz, soit « l’alimentation de 7.000 foyers hors chauffage ».

NR du 13/01/2012

2017-02-05T18:54:28+01:00janvier 13th, 2012|Environnement, Non classé|Commentaires fermés sur Déchets enfouis : Chanceaux abat sa dernière carte

SRCAE région centre : nouvelle carte des ZDE dans l’Indre

L’élaboration du SRCAE, relatif aux schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie et son annexe  le « Schéma Régional Eolien » a été révisée à la préfecture de Région centre le 21 novembre dernier. Selon le Grenelle I et II, il identifie les parties du territoire régional favorables au développement de l’énergie éolienne compte tenu d’une part du potentiel éolien et d’autre part des servitudes, des règles de protection des espaces naturels ainsi que du patrimoine naturel et culturel, des ensembles paysagers, des contraintes techniques et des orientations régionales.
Ci-dessous, la carte de l’Indre, légendée sans complexe :
Carte des communes favorables, du schéma régional éolien version du 4 juillet 2011 + ajouts des éoliens (SER FEE) du 21 novembre 2011

Carte ZDE

On se demande où nos technocrates vont chercher leurs infos. Sans parler de protection de la biodiversité et des paysages, ils pourraient au moins se renseigner sur les décisions des conseils municipaux qui s’opposent à la création de ZDE sur leurs territoires, et sur le Boischaut nord la liste s’allonge :
– Au nord la communauté de communes de Valençay réuni le 31 octobre dernier a voté à la majorité un avis défavorable à la création de ZDE
– Châtillon sur Indre, opposé a la création de ZDE
– Palluau, le conseil municipal est défavorable à la création de zone éolienne
– Baudres refus de création de ZDE, 6 voix contre, 5 pour
– Moulin sous Cephon, défavorable  au SRE
– Lye, conseil municipal défavorable à l’éolien
– Lucay le Mâle, conseil municipal, 2 voix pour, 14 contre
– Faverolles, conseil municipal, 7 pour, 2 contre, 1 abstention
Le lien du décret n° 2011-678 sur Legifrance
Paru au Journal Officiel le 18 juin dernier, le décret n° 2011-678 du 16 juin 2011 relatif aux schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie, SRCAE, définit le contenu et les modalités d’élaboration du schéma, notamment les orientations et les objectifs régionaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de lutte contre la pollution atmosphérique, de développement des filières d’énergies renouvelables et d’adaptation aux changements climatiques, et d’une annexe intitulée « schéma régional éolien » qui regroupe les parties du territoire régional où devront être situées les propositions de zone de développement de l’éolien.

2017-02-05T18:54:28+01:00novembre 27th, 2011|Environnement|Commentaires fermés sur SRCAE région centre : nouvelle carte des ZDE dans l’Indre

Enquête publique sur le PDEDMA de l’Indre

Il vous reste 2 jours pour prendre connaissance, faire des remarques sur place ou par courrier ou rencontrer les commissaires enquêteurs sur l’avenir de nos déchets pour les dix ans à venir dans le département.

Conformément aux dispositions de l’article R 541-22 II et du Livre 1er, Titre II, Chapitre III, Section 2 du Code de l’Environnement relatives à la procédure et au déroulement de l’enquête publique, le dossier d’enquête ci-après détaillé sera déposé du lundi 3 octobre 2011 au jeudi 3 novembre 2011 inclus dans les lieux, aux jours et heures suivants, où les intéressés pourront en prendre connaissance

de 9h à 12h et de 14h à 17h
Permanence du commissaire-enquêteur

– Siège du Département de l’Indre
Place de la Victoire et des Alliés                     – jeudi 3 novembre 201 1 de 14h à 18h
36000 CHÂTEAUROUX
– Unité Territoriale de VATAN
3, rue de la Sentinelle                                       – jeudi 3 novembre 2011 de 9h à 12h
36150 VATAN du lundi au vendredi

– Unité Territoriale de LA CHÂTRE
2, rue Joseph Ageorges                                    – mercredi 2 novembre 2011 de 9h à 12h
36400 LA CHÂTRE
– Unité Territoriale du BLANC
2 ter, Route de la Grand ‘Borne                    – jeudi 3 novembre 2011 de 14h à 18h
36300 LE BLANC
Le dossier d’enquête sera également accessible, aux mêmes dates, depuis la page d’accueil du site Internet du Département de l’Indre à l’adresse suivante: http ://www.indre.fr
Il semble d’après le conseil général que les commissaires-enquêteurs se plaignent du manque d’intérêts et de mobilisation des citoyens, ainsi que du peu de visites que cette enquête suscite. Les habitants des grandes villes du département se sentent peu concernés par leurs poubelles qui finissent leur vie dans nos campagnes. La même enquête publique dans les villes de Châtillon/Indre, Gournay ou Vicq sur nahon aurait déplacé des foules.

L’enquête publique de l’extension de la décharge de déchets non dangereux de Châtillon sur Indre à motiver les habitants contre ce projet :
– Pétition de l’ACDD de 635 signatures
– Annotations de 29 personnes
– 88 courriers, pour rien…
Avec comme résultat un avis favorable du commissaire enquêteur.
On peut donc juger cette procédure de n’être qu’un « simulacre de démocratie »,
visant à entériner des décisions déjà prises et un deni d’une vraie démocratie participative.

«Pour « changer la vie », il faudrait commencer par changer la vie politique»
Citation de Pierre Bourdieu, intellectuel  engagé et humaniste de la fin du  XXe siècle

2017-02-05T18:54:28+01:00novembre 1st, 2011|Environnement|Commentaires fermés sur Enquête publique sur le PDEDMA de l’Indre

Gestion des déchets dans l’Indre vu par le PS

Pendant les élections cantonnales du 20 et 27 mars dernier, le programme du Parti Socialiste dédié à l’environnement proposait « d’améliorer encore la gestion et la valorisation des déchets : développer la méthanisation en lien avec le monde agricole, harmoniser le tri sélectif « . Le Plan Départemental d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés du département de l’Indre est actuellement en révision par le conseil général et aucune proposition de valorisation comme la méthanisation ou d’autres techniques ne sont au programme. Bien au contraire, l’avenir de nos déchets est de finir dans des méga-décharges comme l’ISDN de Châtillon sur Indre avec une extension en volume de 60 000 tonnes par an sur 14 ans soit au final 840 000 tonnes ou Gournay avec 1 700 000 tonnes sur 20 ans.

Pourtant en septembre 2009 , le p »‘tit Castelroussin, expression locale du PS proposait une solution intéressante à la gestion des fermentescibles de la ville de Châteauroux :

Chaque année, Châteauroux et son agglomération génèrent 30.000 tonnes de déchets. Un record ? Non ! D’ailleurs, la tendance est à l’augmentation constante de ce tonnage. Chaque année, le SYTOM (l’organisme qui gère le ramassage et la destruction des déchets au niveau de l’agglomération), enregistre une hausse continue des demandes de mises en déchetterie.
Face à une telle production de « masse » que faire ?
A ce jour, ces dizaines de milliers de tonnes de déchets dits fermentescibles sont uniquement consacrées à la production de compost. Au terme d’un processus de fermentation, on obtient ainsi tout au plus 4.000 tonnes de compost destinées au secteur agricole. Hélas, ce compost est de si mauvaise qualité qu’il trouve difficilement preneur, même lorsqu’il est cédé gracieusement.
Ce constat nous amène donc à faire d’autres propositions en faveur d’une plus grande valorisation des déchets produits. Dans le cas de Châteauroux et de son agglomération, on pourrait envisager d’affecter ces déchets à la production d’énergie propre – et notamment à la production de biocarburants – qui pourraient ensuite être utilisés pour alimenter les véhicules municipaux (ou bien encore les bus de la CAC).
Le process industriel est depuis longtemps maîtrisé et mise en œuvre avec succès dans de nombreuses collectivités. Il s’agit de méthaniser les déchets ménagers pour les transformer en un gaz qui, une fois, liquéfié peut ensuite alimenter toute sorte de véhicules propulsés par des moteurs à combustion.
Le SYTOM de Châteauroux pourrait ainsi produire plus de 70.000 m3 de ce biogaz soit l’équivalent diesel de 75.000 litres !!!
Lorsque l’on considère aujourd’hui le prix du gasoil au regard notamment de la valeur dérisoire du compost, on perçoit vite l’intérêt d’un tel choix.
Ajoutons à cette considération financière, le fait que les transports – parce qu’ils génèrent à eux seuls plus de 25% des gaz à effet de serre – sont très largement responsables de l’actuel forçage de notre climat et on comprendra mieux l’effet bénéfique qu’il y aurait, pour notre environnement à convertir, au plus vite, nos véhicules aux bioénergies.
Mais cette politique de « décarbonisation » des transports en commun castelroussins supposerait au préalable un engagement fort de la collectivité. Hélas à ce jour, la municipalité ne souhaite pas faire cet effort.
Nous – socialistes – regrettons profondément cette attitude et défendons donc une autre alternative qui consisterait à créer une unité de traitement et de recyclage des déchets tournée vers la production de bioénergie. Cette unité de production pourrait être implantée sur le site de la Martinerie laissé vacant par le départ du 517ème, et serait la première entreprise de la zone de développement durable que nous souhaitons créer !

2016-02-28T15:23:53+01:00octobre 29th, 2011|Environnement|Commentaires fermés sur Gestion des déchets dans l’Indre vu par le PS

Oxalor, procédé de recyclage des ordures

Le groupe français Oxalor propose une technique de recyclage des ordures par déshydratation, à partir de chaux vive. L’ensemble du traitement se déroule sans broyage, ni incinération. Outre une valorisation par le tri sélectif, l’usine obtient aussi un fertilisant d’exception.
Direction les Deux-Sèvres. L’usine de traitement Oxalor est en pleine campagne. Dans la salle des machines, hormis le bruit, assourdissant, difficile de croire qu’on y retraite des ordures ménagères. Tout se passe proprement, sans odeur. La chaîne de machines semble robuste. “ Il s’agit de machines agricoles. Certaines, d’occasion, ont plus de 10 ans d’âge” explique Mustapha Benmoussa, le responsable scientifique des lieux. Chacune est un maillon du procédé Oxalor, un process sous brevet.
L’histoire du procédé débute en 1996. Inventé par un spécialiste des systèmes d’épuration, l’idée consiste à mélanger les déchets avec un réactif naturel, à base d’oxyde de calcium (de la chaux vive reformulée) et de l’eau. Le mélange produit un dégagement de chaleur intense, une réaction chimique dite exothermique, comprise entre 75 et 90°. “ On exploite cette chaleur naturelle pour déshydrater les ordures ménagères et rendre l’ensemble plus hygiéniqueLa réaction élimine tous les germes vivants sur les déchets. “ L’ajout de chaux vive créé un milieu ultra-basique (pH 12,8) qui permet de stabiliser la matière organique. ” et facilite le tri en aval.“ De plus, la déshydratation augmente le pouvoir calorifique des refus plastiques, à des valeurs voisines du gaz naturel ou du méthanol” poursuit le scientifique, “ ce qui les rend très intéressant en terme de valorisation énergétique. Par exemple pour des cimenteries à la recherche de substituts aux combustibles fossiles. ”
Transformé en fragments de 8 à 10 cm de diamètre, “ stabilisé ” par la phase d’amalgame et la « cuisson » à la chaux, le flux d’ordures passe alors une série de tamis, de cribles qui séparent matières organiques et inorganiques selon les besoins. “ C’est en fonction du MODECOM, du modèle de caractérisation des ordures ménagères, que l’on détermine la structure de l’usine. Nous garantissons une valorisation d’au moins 75 % des ordures ménagères, ” affirme Mustapha Benmoussa. En bout de chaîne, des tapis roulants terminent de séparer les matières non amalgamées. Bouts de films plastiques, verre, cailloux… chacun atterrit dans son bac ! En ce qui concerne les résidus inertes (métaux ferreux ou non, récipients en plastiques…), le tri peut se poursuivre de façon automatique ou manuelle.

Ecologie industrielle
La fraction « fermentescible » des ordures est transformée en poudre fine, grisâtre : des amendements organo-calciques. Vendue 10 euros la tonne, cette sorte d’engrais organique, riche en chaux vive (33 à 38 %), permet de corriger l’acidité des sols. Les études, réalisées en vue de l’homologation, ont confirmé leur innocuité et leur efficacité agronomique.
Souple, simple, compacte, la méthode est rapide. Il faut compter deux heures et demi pour transformer les déchets en produit final stabilisé – et très bon marché. Par rapport aux incinérateurs ou à la méthanisation, Oxalor se révèle en effet particulièrement économe, peu “ énergivore ” et avec de faibles besoins en volume et durée de stockage, surtout si on le compare avec le compostage. Même la consommation d’eau est réduite, récupérée au fil de son évaporation afin d’être réinjectée au début du processus.
En charge du retraitement d’une partie des boues d’épuration de Niort et des ordures ménagères de la Communauté de Communes de Lezay, le site reste à une échelle modeste. Unité vitrine, destinée à démontrer l’efficacité du procédé, la capacité de l’usine n’est que de 9 tonnes/jour, un peu plus de 3 000 tonnes à l’année. Sur un champ voisin, une seconde usine de 60 000 tonnes est prévue fin 2006. Elle sera dédiée aux seules ordures ménagères. Montant de l’investissement : 9,8 millions d’euros. L’autorisation administrative est en cours. “ Ce sera la première unité en France… mais d’autres projets sont bien avancées à l’étranger ” reconnaît Mustapha Benmoussa. L’Espagne, l’Allemagne, l’Algérie, la Chine sont sur les rangs…

Lien avec la Nouvelle République d’un article sur l’usine Oxalor dans les deux-Sévres :
La NR du 18/102011

 http://www.oxalor.com/

2017-02-05T18:54:28+01:00octobre 28th, 2011|Environnement|Commentaires fermés sur Oxalor, procédé de recyclage des ordures
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