blog

Accueil/blog/

Arrêté tarifaire éolien : l’Etat sommé de récupérer les aides versées

2017-02-05T18:54:13+01:00avril 26th, 2016|Eolien|

Le long feuilleton sur l’annulation de l’arrêté tarifaire éolien de 2008 n’est pas terminé… Par un arrêt du 15 avril 2016 (n°393721, Ass. Vent de Colère et autres), le Conseil d’Etat a prononcé une astreinte de 10 000 euros par jour de retard à compter de l’expiration du délai de six mois suivant la notification de l’arrêté, à l’encontre de l’Etat, s’il ne justifie pas avoir procédé à la récupération des intérêts des aides d’Etat accordées en application de l’arrêté du 17 novembre 2008 fixant les conditions d’achat de l’électricité éolienne. L’analyse de Mounir Meddeb, avocat au Barreau de Paris et fondateur d’Energie-legal, cabinet d’avocats dédié au secteur de l’énergie.

Contexte
Cet arrêt trouve son origine dans le recours des mêmes requérants qui a donné lieu à l’arrêt du 15 mai 2012 (Ass. Vent de Colère et autres, n°324852) par lequel le Conseil d’Etat a renvoyé une question préjudicielle à la Cours de justice de l’Union européenne, laquelle, par un arrêt du 19 décembre 2013 (C‑262/12), a conclu dans le sens de la qualification d’aide d’Etat.

Dès lors, par un arrêt du 28 mai 2014, le Conseil d’Etat a considéré que le tarif d’achat éolien constituait une aide d’État et a par conséquent annulé l’arrêté du 17 novembre 2008 complété par l’arrêté du 23 décembre 2008 dans la mesure où ils n’ont pas été préalablement notifiés à la Commission européenne.

Dans la mesure où par décision du 27 mars 2014, la Commission européenne a jugé ces aides compatibles avec le marché intérieur, le Conseil d’Etat a estimé donc que seuls les intérêts de ces aides devront être récupérés.

Quelles suites ?
Cet arrêt implique pour l’Etat :

de déterminer chaque bénéficiaire du tarif d’achat éolien pendant toute la période d’illégalité, soit du 17 novembre 2008 jusqu’à la décision de la Commission européenne du 27 mars 2014 ;
de calculer la fraction des montants versés au titre du tarif d’achat ayant le caractère d’aide d’Etat, c’est-à-dire uniquement la fraction supérieure au prix du marché et non le montant total versé au titre du tarif d’achat ;
de calculer, en application du règlement n°794/2004 de la Commission du 21 avril 2004 et notamment les articles 9 et suivants, les intérêts que chaque bénéficiaire aurait acquittés s’il avait dû emprunter ces montants sur le marché ;
d’émettre des titres de recettes dans le cadre de la récupération des montants correspondant à ces intérêts.
Pour ce qui concerne le premier point, il n’est pas contestable que les bénéficiaires de l’aide sont les producteurs éoliens disposant d’un parc implanté sur le territoire français. Toutefois, en cas de cession du parc, un débat aura lieu sur le fait de savoir qui du vendeur ou de l’acquéreur sera redevable du remboursement. Compte tenu du modèle d’activité d’un parc éolien et de la continuité totale d’exploitation, il est probable que l’acquéreur serait redevable du remboursement (Trib. UE, 13 septembre 2010, République Hellénique c./ Commission, T-415/05 et Trib. UE, 28 mars 2012, Ryanair c./ Commission, T-123/09).

Pour ce qui concerne la fraction devant être considérée comme aide d’Etat, en application de la décision de la Commission européenne susvisée, le montant devrait être égal à la différence entre le niveau de tarif versé et le prix de marché ou le coût évité.

Compte tenu du nombre de bénéficiaires potentiels, de la relative complexité du calcul du montant précis d’intérêts et des procédures d’exécution qui seraient requises pour récupérer les sommes dues, l’arrêté du 15 avril 2016 ne devrait pas être le clap de fin du contentieux suscité par l’absence de notification de l’arrêté éolien du 17 novembre 2008.

Très attendue, la position du ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer devra apporter les précisions quant aux suites pratiques qu’il entend donner à cet arrêt.

Cela est d’autant plus nécessaire que la filière photovoltaïque devrait s’attendre à connaître dans les mois à venir au moins les mêmes péripéties.

Green Univers

Commentaires fermés sur Arrêté tarifaire éolien : l’Etat sommé de récupérer les aides versées

Rejet du préfet de la région centre du projet de 6 éoliennes à Nouan-Les-Fontaines

2016-05-12T23:47:51+01:00avril 14th, 2016|Eolien|

Le préfet de la région Centre-Val de Loire, Nacer Meddah a refusé l’installation de 6 éoliennes de 2 Mw sur la commune de Nouan-Les-Fontaines.

Le préfet ne manque pas d’arguments tant environnementaux que touristiques pour refuser ce projet :

CONSIDÉRANT l’impact significatif sur l’avifaune, migratoire ou sédentaire, sur la forte diversité des populations de chiroptères venant transiter ou chasser sur la zone, et les mesures envisagées par le porteur de projet ;
CONSIDERANT que le dossier du pétitionnaire décrit un secteur recelant « la présence de nombreux éléments du patrimoine architectural et urbain, la présence de paysages montrant localement des qualités importantes et la présence de villages et hameaux à proximité du projet, ainsi qu’un réseau routier incluant des itinéraires fréquentés. » ;
CONSIDERANT que l’étude paysagère est lacunaire sur la conception dynamique du paysage, la contextualisation historique des différents monuments situés dans un périmètre rapproché, et sur l’étude du patrimoine vernaculaire et modeste;
CONSIDERANT que les éléments de simulation contenus dans le dossier de demande sont insuffisants pour évaluer l’impact des éoliennes sur l’ensemble des monuments historiques et des ensembles urbains patrimoniaux situés à proximité;
CONSIDERANT que le projet éolien sera extrêmement visible depuis les axes routiers touristiques ou historiques importants que sont la RD675 (Saint-Aignan – Chatillon), RD760 (Loches – Montrésor – Valençay), et RD9 (Loches – Ecueillé), et engendrerait une artificialisation du paysage actuellement très homogène;
CONSIDERANT la qualité des paysages et des monuments situés dans l’environnement du projet, l’impact visuel que le parc éolien aura sur les sites et paysages naturels, sur les abords paysagers de nombreux monuments du fait de la position sommitale des éoliennes et de leur dimension de 123 à 130 mètres sans rapport avec l’échelle des monuments historiques concernés;

Arrêté du 7 avril 2016 portant refus de l’autorisation sollicitée par la société anonyme EOLE-RES en vue d’exploiter une installation de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent sur la commune de Nouans-les-Fontaines (Indre-et-Loire)

Lien avec l’arrêté

Article de la NR

Commentaires fermés sur Rejet du préfet de la région centre du projet de 6 éoliennes à Nouan-Les-Fontaines

Portes ouvertes “Bienvenue à la ferme” avec le printemps à la ferme le 16 et 17 avril

2017-02-05T18:54:13+01:00avril 12th, 2016|Actualités, Agriculture|

Dimanche 17 avril 2016, dans l’Indre, les agriculteurs adhérents au réseau Bienvenue à la Ferme » vous accueilleront sur leur ferme et vous feront découvrir leur exploitation, leur métier et leurs produits. Et certains d’entre eux ouvriront dès le samedi 16 avril.

Tout au long de la journée, les agriculteurs vous proposeront une visite gratuite de leur exploitation agricole ainsi que des animations pour fêter le printemps.
Ces producteurs vous attendent, venez les rencontrer, visiter leurs exploitations, déguster leurs produits et participer à leurs animations.
Entrée gratuite sur toutes les fermes.

– Ferme des Pensières
Valérie et Thierry MEREAU
Les Pensières 36700 ARPHEUILLES
Courriel : earl.pensieres@wanadoo.fr
Site : www.delices-eloange.com
Tel travail : 02 54 38 56 89
Dans l’Indre, aux portes de la Brenne et à proximité des châteaux de la Loire, les Délices d’EloAnge vous proposent foie gras et spécialités de canards, cuisinés sans conservateur ni colorant, par les producteurs Valérie et Thierry Méreau. Ils vous invitent à découvrir leur magasin à la ferme et accueillent avec plaisir les groupes pour une visite avec dégustation sur RV. Tél.02.54.38.56.89
Ferme de gavage de canards avec transformation
Productions de la ferme : Foie gras et spécialités de canard

Domaine des Maisons Bodiers
Nicolas BEZARD
2, les Maisons Bodiers 36500 BUZANCAIS
Courriel : nicolas.bezard0691@orange.fr
Tel travail : 02 54 38 12 01
Tel portable : 06 62 46 13 67
Ouvert le dimanche de 10 h à 18 h
Vente directe de viande bovine en race limousine à la ferme
Exploitation agricole en polycultures élevage allaitant en race limousine
Productions de la ferme : Céréales et troupeau allaitant en race limousine
Produits de la ferme : Vente au détail de viande bovine (race limousine) : Caissettes sur commande avec enlèvement
Exploitation bovins allaitant, promenade en calèche, en quad dans les lots de vaches.
Concert de trompes de chasse au moment du déjeuner. Toutes les activités se dérouleront de 10 h à 18 h. Repas possible sur place sur réservation.

Suzann et Robert MANNING
Les Fromentaux 36200 CELON
Tel 02 54 25 34 73- E-mail :jrmanning.12@btinternet.com
Ouvert dimanche de 10 h 30 à 20 h
Elevage bovin et ovin démonstration de cuisine.
Repas possible sur place sur réservation.

Marie-Christine TORTIGET – La ferme aux abeilles
Laleuf 36370 CHALAIS
Tel 02 54 37 61 37
Ouvert le samedi et dimanche de 10 h à 19 h
Apiculture. Visite des ateliers : miellerie et transformation du miel en pains d’épices et atelier de la cire. Boutique de la ruche sur place. Dégustation.

– Ferme de BIOUGE
Nienke KOUMANS
Biouge 36700 CLION
supernienke@hotmail.com
Tel travail : 02 54 38 60 64
Tel portable : 06 08 76 05 38
Site : www.glaces-marguerice.com
Vaches laitières – cultures céréalières
Ferme en production laitière et polycultures proche du Parc Naturel Régional de la Brenne
Productions de la ferme : Glaces et sorbets fabriqués à la ferme
Vaches laitières – cultures céréalières

– Ferme de la Basse Roche
Ludovic MOREAU
La Basse Roche – 36240 ECUEILLÉ
Tel : 06 82 94 12 83 – E-mail : ludovic-moreau36@orange.fr
Ouvert le samedi de 14 h 30 à 19 h et le dimanche de 9 h 30 à 18 h 00
Horticulture et maraîchage : Production de plants de fleurs (annuelles, bisannuelles, vivaces,..) et plants de légumes de toutes sortes. Productions légumières sous tunnels et plein champ. Découverte des serres de productions et de la nouvelle structure de + de 5000 m² avec son magasin de légumes à la ferme.”

– GAEC de Vautournon
Vautournon – 36700 FLERE LA RIVIERE
Tél. : 02 54 39 33 59 E-mail :vautournon@orange.fr
Ouvert le dimanche de 9 h à 18 h
Elevage de porcs (naisseur-engraisseur), céréales cultivées pour l’alimentation des animaux, laboratoire de charcuterie et unité de méthanisation agricole avec production d’électricité à partir du lisier et valorisation de la chaleur sur la ferme. Dégustation de produits fermiers.
Possibilité de pique nique sur place.

– EARL les Jardins Du Nahon
Brigitte et Aurélie MOULIN
11, Place st Martin – 36180 HEUGNES
Tél. : 06 85 11 69 83
Courriel : contact@lesjardins-dunahon.fr – Site internet : www.lejardins-dunahon.fr
Ouvert le Samedi et le dimanche de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 18 h
Exploitation horticole. Aux jardins du Nahon, vous trouverez une très large gamme de végétaux et plantes fleuries pour embellir vos extérieurs, jardins et balcons. Vous découvrirez également tout ce qu’il faut pour le potager : légumes aromatiques, fraisiers, fruits rouges, fruitiers,…. L’accueil, la diversité et le conseil accompagneront votre visite.

– Domaine des Champieux
Régis MANDARD
26, Puits de Saray 36600 LYE
Tel travail : 02 54 41 02 44
Au coeur du vignoble le Domaine des Champieux vous accueille pour vous présenter ses productions AOP VALENCAY et TOURAINE
Exploitation viticole de 18 ha
Productions de la ferme : AOC VALENCAY, blanc, rouge, rosé AOC TOURAINE méthode traditionnelle pétillant Vins de pays du Val de Loire

Eliane MANCEAU
Le Pressoir – 36120 JEU LES BOIS
Tel. : 02 54 36 25 34 – E-mail : guyelianeman@orange.fr
Ouvert samedi et dimanche de 14 h à 18 h sur rendez-vous
Ferme typique d’élevage ovin – bovin avec bâtiments de caractère
Productions de la ferme : polyculture élevages bovin et ovin et chèvres mohair, visite de la ferme et présentation des modèles pulls, gants, écharpes,….. réalisés avec la laine des chèvres mohair de l’exploitation.

Ferme de BRAY
Vanessa BOISDET , Wilfried FALCOTET
36220 Martizay
Ferme de BRAY, Bray 36220 MARTIZAY
Courriel : fermedebray@hotmail.fr
Tel travail : 09 82 57 04 69
Tel portable : 06 64 83 72 09
Ouvert le dimanche de 14 h à 19 h 30
Production de fromage de chèvre Pouligny St Pierre AOP, visite de l’atelier caprin
La ferme se situe entre forêt et rivière avec un bâtiment d’élevage en bois qui s’intègre parfaitement dans le paysage. Aux beaux jours les chèvres sortent pâturer autour du bâtiment
Productions de la ferme :Fromages de chèvre fermiers Pouligny St Pierre AOP, fromage blanc, crottins, fromage aromatisé, apéribray
Découverte des chèvres, des chevrettes et des boucs, ainsi que la découverte des fromages (transformation, dégustation). Traite à partir de 17 h 30. Possibilité de pique nique sur place.
Vanessa BOISDET et Wilfried FALCOTET

– Ferme de la Morelière
Catherine CLEMENT – Solange LOUET
La Morelière 2, allée du Chêne Vert – 36180 PELLEVOISIN
Tel. : 02 54 39 03 14
Ouvert le samedi et le dimanche de 10 h à 17 h
Solange et Catherine vous accueillent à la ferme de la morelière avec son élevage de chèvres et sa transformation de fromages en AOP Valençay et AOP Ste Maure de Touraine. Située aux confins de la Touraine et du Berry,venez découvrir la traite et l’alimentation des chèvres.
AOP Valençay,AOP Ste Maure de touraine,AOP Petit Valençay, fromage blanc, pyramide blanche, rond, crottin, touré, rondelle,coeur. Productions végétales: céréales
Productions de la ferme : fromages de chèvres
Pour en savoir plus, visitez le site de la ferme : www.fromage-valencay-louet.com

Sonia ANEMICHE
Ferme auberge des Buttons – Le Rianvert – 36300 ROSNAY
Tel. : 02 54 37 11 76 – 06 52 29 05 84 – E-mail : auberge.des.buttons@gmail.com
Ouvert le samedi et le dimanche de 10 h à 12 h et de 15 h à 19 h
Exploitation bovins allaitants en race limousine et blonde d’aquitaine avec diversification ferme auberge et laboratoire de découpe. Pisciculture extensive. Visite de l’exploitation. Repas sur réservation. Sacs pique-nique sur place avec des produits des fermes « Bienvenue à la ferme ». Possibilité d’accueillir des camping-cars.

Philippe MOREAU
La Génetière – 36500 SAINT LACTENCIN
Tel. : 06 16 92 49 02 – E-mail : lagenetiere@orange.fr
Ouvert le samedi à partir de 14 h et le dimanche de 10 h 00 à 18 h
Visite de l’élevage de volailles fermières et de l’atelier de transformation en charcuterie, animations. Pique nique et restauration sur place samedi soir et dimanche midi sur réservation. Présence d’un producteur de miel et d’artisans (verre soufflé, ….)

Thomas RICHARD
Les Bellonnes – 36200 TENDU
Tel. : 02 54 24 29 26 E-mail :thomas.richard@wanadoo.fr
Ouvert le dimanche de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h
Exploitation de 91 ha polyculture élevage caprins 340 chèvres, 6 bovins lait, chevraux, poulets, poules, lapins distribution des repas, traite des chèvre, possibilité de pique nique sur place, et accueil de camping cars nuit du 16 au 17.

Commentaires fermés sur Portes ouvertes “Bienvenue à la ferme” avec le printemps à la ferme le 16 et 17 avril

Rencontre des savoir-faire, expo-vente artisanale, à Préaux, le 20 mars 2016

2016-03-09T15:20:08+01:00mars 9th, 2016|Actualités|

« Arts et savoir-faire » reprend du service. Le dimanche des Rameaux coïncide avec l’arrivée du Printemps. Que demander de mieux pour une manifestation artisanale ?
Venez nombreux à la « rencontre des savoir-faire ».
Vous serez accueillis par une bonne odeur de pain cuit au feu de bois par le boulanger de Heugnes. Cela grâce à France Bleu Berry et au restaurateur de «  l’hôtel des artistes » de Gargilesse qui nous prête son four ambulant.
Une petite « gironnette » avant le repas ? La bière de Loché sur Indrois vous attend avec Alain Knauer
Vous aimez les escargots ? Didier Martinat vous présentera sa production d’ « escar’bio du berry »
Ce sera aussi l’époque du pâté berrichon, alors venez faire honneur à la ferme d’Estelle qui vous régalera de ses charcuteries .
Pas de repas sans fromages ? Carole Sinic sera présente avec ses excellents fromages de chèvre.
Et avec le café, un napolitain de Chokapro ? Ou un pain d’épices de Faverolles sur Cher ?
Après ou avant les papilles, régalez vos pupilles :
les couteaux de Pierre Limet, la ferronnerie de Tristan Caraty, les meubles en carton de Corinne Robin, les jeux en bois de Gregory Deverson, les pâtes de céramique de Nathalie Héraud, les romans de Michel Héraud, et puis, Juliette, Soline, Céline et Dany, Michelle, Mathieu …..

Pour compléter vos informations, retrouvez-nous sur facebook https://www.facebook.com/artsetsavoirfaireberry36/

L’affiche de l’exposition
Le flyer

Commentaires fermés sur Rencontre des savoir-faire, expo-vente artisanale, à Préaux, le 20 mars 2016

Train spécial du train du Bas Berry ” les œufs” le lundi 28 mars 2016

2016-03-12T10:49:45+01:00mars 9th, 2016|Actualités|

L’association du Train du Bas Berry organise un train spécial : “chasse aux œufs” le lundi de pâques, 28 mars 2016

Départ de l’autorail à 14h30 gare d’ÉCUEILLÉ
Arrivée sur le lieu de la « chasse aux œufs »
Puis goûter
Retour à ÉCUEILLÉ vers 17h30
Inscriptions avant le 21.03.2016 au 02.54.22.19.21 ou traindubasberry@laposte.net
Attention le nombre de places est limité !
Tarif : 5 € par adulte, gratuit pour les enfants (accompagnés des parents)

L’affiche du train spécial

Commentaires fermés sur Train spécial du train du Bas Berry ” les œufs” le lundi 28 mars 2016

La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt

2018-09-10T11:39:51+01:00mars 7th, 2016|Agriculture, Environnement|

Projet porté par Stéphane Le Foll

L’agriculture française, les filières agroalimentaires et forestières sont des leviers pour relever le défi de la compétitivité économique, sociale et environnementale. La loi d’avenir du 13 octobre 2014 permet la mise en œuvre concrète de l’agro-écologie dans l’objectif d’une performance à la fois économique, environnementale et sociale de nos exploitations agricoles. Depuis que le texte a été promulgué, déjà près de 250 Groupements d’Intérêt Économique et Environnemental ont été créés. Au 10 février 2016, 73 mesures réglementaires d’application de la loi ont été prises ; la loi a ainsi été mise en œuvre à 81%.

LE CONTEXTE
Quelques décennies de modernisation rapide ont profondément transformé l’agriculture de notre pays. C’est désormais une activité fortement mécanisée, très régulée par les pouvoirs publics et les organismes professionnels, inscrite dans des dispositifs de certification et de contrôle et intégrée dans le circuit des échanges économiques, disposant d’une protection sociale spécifique.
Aujourd’hui, l’agriculture française doit répondre à de nouveaux défis. Celui de la compétitivité pour conserver son avance au niveau mondial et pour contribuer au développement productif de la France. Celui de continuer à assurer une production alimentaire de haut niveau qualitatif et en quantité suffisante face à l’augmentation de la population mondiale, et enfin de s’inscrire dans la transition écologique. La jeunesse et l’agro-écologie sont deux des priorités de la loi du 13 octobre 2014.

DE QUOI S’AGIT-IL ?
Le 11 février 2016, Stéphane Le Foll a organisé une journée dédiée à la loi d’Avenir, l’occasion de faire un état des lieux sur sa mise en oeuvre. En effet, 73 mesures réglementaires d’application ont été prises, soit 81% des mesures qui devaient être prises.
“Regardons ce qui est déjà en cours de réalisation : près de 250 Groupements d’Intérêt Economique et Environnemental créés depuis que le texte est promulgué, un foncier agricole mieux protégé, une gouvernance des Safer améliorée. La loi permet aussi une plus grande maîtrise de l’utilisation des intrants. Dans un souci de transparence, le consommateur a accès aux résultats des contrôles sanitaires, effectués dans les restaurants, ou encore les cantines et les restaurants collectifs. L’ancrage territorial de l’alimentation et l’éducation à l’alimentation sont des axes forts concrètement à l’œuvre sur le terrain. La rénovation des référentiels de diplômes de l’enseignement agricole est en marche, les établissements sont engagés pour enseigner à produire autrement (…) Un programme national de la forêt et du bois a été mis en place pour 10 ans, ainsi que de nouvelles possibilités de financement pour cette filière à travers un fonds stratégique. Enfin une programmation stratégique clarifiée et renforcée pour l’agriculture Outre-mer permet de consolider et d’ancrer territorialement les filières de production, en diversifiant la production et en intégrant les principes de l’agro-écologie”, a notamment indiqué le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt.

GARANTIR LA PERFORMANCE ÉCONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DES FILIÈRES AGRICOLES ET AGROALIMENTAIRES
Une grande partie du travail a été faite pour mettre en place les outils qui permettront, demain, de faire changer nos modèles agricoles. Ainsi la loi du 13 octobre 2014 prévoit de :
– créer les groupements d’intérêt économique et environnemental (Giee) : ces collectifs d’agriculteurs souhaitant s’engager dans l’agroécologie pourront bénéficier de majorations dans l’attribution des aides publiques afin de mettre en place des projets visant la double performance économique et environnementale. Le décret précisant la procédure de reconnaissance des Giee a été publié le 14 octobre 2014, dès la promulgation de la loi. Depuis mars 2015, ils sont une réalité : début 2016, près de 250 Giee ont déjà été créés.
http://www.gouvernement.fr/action/la-loi-d-avenir-pour-l-agriculture-l-alimentation-et-la-foret
– préciser la notion de transparence pour les groupements agricoles d’exploitation en commun (Gaec) ;
– permettre au médiateur des relations commerciales agricoles de pouvoir être saisi de tout litige portant sur les contrats de vente ou livraison de produits agricoles ou alimentaires.

L’AGRO-ÉCOLOGIE, UN NOUVEAU MODÈLE POUR LA FRANCE
Le projet agro-écologique pour la France “agricultures, produisons autrement”, lancé le 18 décembre 2012, engage l’agriculture sur la voie de la triple performance sociale, économique et écologique pour faire de l’environnement un atout de sa compétitivité.
La moitié des exploitations engagées vers l’agro-écologie d’ici 2025, c’est l’objectif.
Préfigurant les groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) introduits par la loi d’avenir, plusieurs collectifs d’agriculteurs se sont déjà lancés dans la transition agro-écologique en répondant dès début janvier 2014 à l’appel à projet “mobilisation collective pour l’agro-écologie”. Ils ont ouvert ainsi la voie à tous ceux qui veulent s’engager à faire évoluer les systèmes de production.
2015 a marqué l’An 1 de la généralisation de l’agro-écologie, grâce à la mise en place depuis 2012 des leviers la rendant possible : réforme de la PAC, loi d’Avenir agricole, plans pour le développement de la méthanisation, du bio, de réduction des antibiotiques…
L’adhésion à ce modèle progresse chez les agriculteurs : 45% d’entre eux se considèrent déjà engagés dans cette démarche. Et “les moins de 35 ans sont beaucoup plus impliqués”. “Les lignes bougent,” constatait Stéphane Le Foll, qui poursuit ce travail de conviction.

LES NOUVELLES ORIENTATIONS DU PLAN ECOPHYTO :
Le 30 janvier 2015, tirant le bilan de l’échec du 1er plan Ecophyto de 2008, Stéphane Le Foll a aussi présenté le nouveau plan d’actions Ecophyto. L’objectif demeure de réduire de 50% en 2025 l’utilisation de produits phytosanitaires en agriculture, avec un palier intermédiaire de 25% en 2020. “Si l’on ne fait rien, les phytosanitaires sont comme une bombe à retardement” a rappelé le ministre. Le précédent plan a échoué car il avait fixé “un objectif trop ambitieux sans se “demander si les modèles agricoles en place pourraient le supporter.”
Ce plan de réduction engage une nouvelle méthode, basée sur l’accompagnant des agriculteurs vers de nouveaux modèles de production:
1/ Il s’appuiera sur la diffusion de techniques plus économes en intrants : rotation des cultures, alternatives naturelles aux pesticides (biocontrôle), machinisme innovant, … On passe d’une agriculture intensive en intrants, en chimie, en azote, en énergie fossile à une agriculture intensive en connaissance et en innovation.
2/ Il déploiera l’expérience des 2 000 fermes pionnières qui, elles, ont vu l’utilisation des pesticides baisser en moyenne de 12% en 2013 : le nombre de ces fermes passera à 3 000. Chacune entraînant 10 exploitations autour d’elle.
3/ Il expérimentera la mise en place de “certificats d’économie de produits phytosanitaires” (CEPP) avec une obligation pour les distributeurs de ces produits de baisser de 20% le nombre de doses utilisées sur 5 ans, et des pénalités financières sur leurs marges si l’objectif n’est pas atteint. Ainsi, “au lieu de vendre un produit, les distributeurs seront incités à vendre plus de services, c’est-à-dire apprendre aux agriculteurs à utiliser la juste quantité ou des techniques alternatives.”
Ce nouveau plan Ecophyto est au coeur du modèle agro-écologique engagé depuis 2012.

“FAIRE DE LA FRANCE LE LEADER EUROPÉEN DE L’AGROÉCOLOGIE”
L’agroécologie c’est une troisième voie, entre l’agriculture biologique et la culture ou l’élevage intensifs, pratiqués avec force machine, engrais et pesticides. L’agroécologie est davantage écoresponsable : elle s’appuie sur les évolutions de l’agroéconomie afin d’optimiser les cultures et les élevages tout en limitant l’impact sur la nature à long terme. L’objectif de Stéphane Le Foll : “Faire de la France le leader européen de l’agroécologie.”
Les 18 et 19 septembre 2014, le premier symposium international sur l’agro-écologie pour la sécurité alimentaire et la nutrition organisé par la FAO à l’initiative de la France a été l’occasion pour Stéphane Le Foll de rappeler l’engagement de la France pour permettre l’émergence de nouvelles pratiques agricoles combinant performance économique et écologique.
Ce symposium qui a rassemblé plus de 350 participants (chercheurs, agriculteurs, ONG, décideurs publics…) venant de plus de 30 pays marque une prise de conscience à l’échelle de la planète autour des enjeux de l’agro-écologie.
Le ministre a rappelé la logique du projet agro-écologique français, qu’il a lancé le 18 décembre 2012, tout en soulignant le caractère primordial du partage d’expérience comme facteur clef de succès. Il a également souligné que l’agro-écologie procédait d’une volonté politique et a proposé de mettre en place un groupe des pays amis de l’agro-écologie afin de stimuler de façon continue le développement de ces pratiques à l’échelle du monde.

Lien avec l’article sur gouvernement.fr

Commentaires fermés sur La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt

Pollinisateurs : l’alerte de l’IPBES

2016-04-10T19:54:12+01:00février 26th, 2016|Biodiversité|

Jamais les pollinisateurs n’ont été aussi menacés, et jamais l’humanité n’a autant eu besoin d’eux: tel est le constat de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), dans son premier rapport publié vendredi 26 février à l’occasion de sa quatrième réunion plénière, à Kuala Lumpur (Malaisie).
Certes, tout le monde le sait: les pollinisateurs sont en danger, mais cette fois, c’est l’IPBES qui le dit. Car le «Giec de la biodiversité», comme il est fréquemment surnommé, est enfin en ordre de marche. Et ses premiers mots sont pour les abeilles, dont le déclin mondial pourrait avoir des retombées catastrophiques pour l’homme.
Dans son résumé pour les décideurs, l’IPBES rappelle d’emblée l’importance qu’ont les pollinisateurs pour l’agriculture: plus de trois quarts des principaux types de culture dépendent de la pollinisation, équivalant à environ un tiers des surfaces agricoles.
En tout, 5% à 8% de la production agricole mondiale est directement liée à la pollinisation, pour un total annuel estimé entre 235 et 577 milliards de dollars. Or du fait de la croissance de la production agricole, la dépendance à la pollinisation s’est accrue de plus de 300% ces cinq dernières décennies.

UN DÉCLIN MONDIAL
Autant dire que, avec la poussée démographique en cours, ce n’est pas vraiment le moment de pousser les pollinisateurs au déclin. Pourtant, c’est bien ce qui se passe: en Europe et en Amérique du Nord, de nombreuses espèces d’abeilles sauvages et de papillons filent un mauvais coton. Les données sont plus disparates pour les autres continents, mais plusieurs études montrent des déclins au niveau local.
Les causes sont diverses, comme l’a pointé l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans un avis publié en septembre 2015. Pour l’IPBES, ce phénomène est aussi multifactoriel: il s’explique par la dégradation de l’habitat, par les pesticides (au premier rang desquels les néonicotinoïdes), par les pathogènes dont le varroa, par les espèces invasives comme le frelon asiatique, ou encore par le changement climatique.
L’IPBES pointe par ailleurs des effets moins connus, par exemple ceux des herbicides: en réduisant l’abondance et la diversité des plantes à fleurs, ils affectent indirectement les populations de pollinisateurs, qui ne trouvent plus assez à se nourrir.

QUEL IMPACT DES OGM?
D’autres effets demeurent étonnamment peu connus, par exemple ceux des OGM. Selon l’IPBES, il semble probable que les plantes transgéniques résistantes aux herbicides, en incitant l’usage de ces produits, aient un effet négatif, sans que la question ait jamais été tranchée. A l’inverse, les experts penchent pour un effet plutôt positif des OGM résistants aux insectes, mais ne disposent pas de données suffisantes à ce sujet.
Lorsqu’il n’emploie pas de substances chimiques ou n’utilise pas d’OGM, l’homme peut aussi nuire aux insectes pollinisateurs en en faisant commerce, par exemple pour l’apiculture. L’IPBES cite ainsi le cas de pollinisateurs d’Amérique, du Nord comme du Sud, qui ont souffert de l’introduction de leurs cousins de l’Ancien monde. Et une étude publiée début février a révélé que le virus des ailes déformées (DWV) s’était mondialisé grâce au commerce de l’Apis mellifera européenne.
Comment freiner ce déclin? Selon l’IPBES, par des recommandations très générales de changement de pratiques agricoles: soutien aux systèmes de production biologique, diversification des cultures, réduction de l’usage des pesticides et prévention de leur dérive lors de l’application, mise en place de bandes de plantes à fleurs en bordure des champs.
Après les pollinisateurs, l’IPBES prévoit de publier, toujours en marge de Kuala Lumpur, un deuxième rapport, sur l’évaluation des scénarios et modèles de biodiversité. Les prochains, publiés en 2018, auront trait à la dégradation des terres et à l’évolution régionale de la biodiversité.
JDLE

Commentaires fermés sur Pollinisateurs : l’alerte de l’IPBES

Le bio gagne du terrain en région centre

2017-02-05T18:54:14+01:00février 15th, 2016|Agriculture|

Elles sont 156 exploitations agricoles certifiées bio en Loir-et-Cher. La dynamique de conversion et d’installation s’accélère et touche désormais tous les secteurs. Céréaliers, maraichers, viticulteurs, éleveurs… sont attirés par cette méthode de production sans pesticides qui permet de vendre ses produits plus chers et de toucher des aides supplémentaires.

En dépit de ses vertus en matière de respect de l’environnement et de préservation de la biodiversité, l’agriculture biologique est souvent reléguée au rang d’alternative marginale, définitivement incapable de nourrir les plus de neuf milliards d’humains que comptera la planète en 2050.
Et pourtant, le phénomène bio s’accélère. En sept ans, les surfaces cultivées ont plus que doublé. Elles ont dépassé le million d’hectares fin 2015 soit 4,6 % de la surface agricole française. La crise sans précédent que traverse l’élevage a boosté l’agriculture bio. Au cours des six premiers mois de l’année 2015, le nombre de fermes bio a augmenté de 8 % par rapport à la même période, l’an dernier. Un chiffre multiplié par deux en sept ans.
« Cet engouement des paysans pour l’agriculture bio n’est pas dû au hasard » explique Alexandre de la Crompe, président du groupement des agriculteurs bio du Loir-et-Cher (Gablec). L’environnement économique, et notamment la crise de l’élevage, a accéléré les décisions des agriculteurs pour passer du système conventionnel au système bio. Celui-ci leur permet de toucher des aides complémentaires de la PAC. »

S’il faut trois ans pour qu’une exploitation soit certifiée bio, le temps que les sols éliminent les traces de pesticides, les aides à l’installation et à la conversion sont concédées pour cinq ans. Les subventions de maintien prennent, dès lors, le relais.
Comme Alexandre, maraicher à Saint-Lubin en Vegonnois, au nord de Blois, les agriculteurs, près de 30 000 aujourd’hui à avoir fait le grand saut, ne le regrettent pas. « Nous valorisons mieux notre production auprès des consommateurs que le système conventionnel. Je vends mes légumes en circuit court et j’arrive à vivre correctement de mon métier et à développer mon exploitation. Avec moins de pesticides en plus » se réjouit Alexandre.
En effet, à l’autre bout de la chaîne, le marché est porteur et la demande en forte progression. Les consommateurs sont prêts à payer plus pour la qualité. Globalement, les ventes d’aliments bio (5,5 milliards d’euros en 2015) ont progressé de 10 % en 2015. « Les ventes bio sont en hausse dans tous les circuits de distribution et tous les produits, fruits et légumes, viande, lait et pains », se félicite Alexandre de la Crompe.

« De plus, ce dynamisme permet aux consommateurs de disposer d’une offre bio très majoritairement française. 76 % des produits bio consommés en France sont made in France, soit 20 % de plus qu’il y a 7 ans. » L’Hexagone a même dépassé l’Allemagne dans ce domaine et se classe troisième pays bio de l’Union européenne, réunissant 10 % des surfaces bio cultivées.
« Ce qu’il faut comprendre, c’est que ce n’est pas seulement l’agriculture que nous sommes en train de repenser. C’est tout notre système de production, mais aussi de distribution, de transport et de consommation des aliments. Oui, c’est une révolution, elle est nécessaire et marche », conclut Alexandre.

D’autant plus qu’une étude américaine, publiée, mardi 9 décembre, dans les Proceedings of the Royal Society (l’équivalent britannique de notre Académie des Sciences), redore quelque peu le blason de ce mode de culture qui proscrit les intrants chimiques, engrais, pesticides et autres produits phytosanitaires. Elle conclut que le déficit de productivité des méthodes biologiques par rapport à l’agriculture intensive, ou industrielle, est moins important que ne l’affirmaient de précédents travaux. Et, surtout, qu’il est possible de réduire cet écart et ainsi mieux nourrir la planète.

Une région bio

La région Centre-Val de Loire a fait du soutien à l’agriculture biologique l’une de ses priorités en matière de politique agricole. Depuis 2014, elle est responsable du financement par le Fonds européen Agricole pour le Développement rural des aides aux agriculteurs à l’hectare pour la conversion ou le maintien à l’agriculture biologique.
Dans ce cadre, la Région soutient notamment la conversion à l’agriculture biologique. En 2013, elle a ainsi mis en place le dispositif « CAP Conversion », permettant de sécuriser la période de conversion et d’accompagner l’agriculteur de l’élaboration de son projet à la mise en œuvre durant les 3 premières années. Depuis 2007, la Région soutient près de 300 agriculteurs chaque année pour l’obtention de la certification biologique.
La Commission permanente régionale, réunie le 5 février 2016, a décidé de soutenir 34 certifications biologiques

[9 dans le Cher ; 2 en Eure-et-Loir ; 2 dans l’Indre ; 9 en Indre-et-Loire ; 2 en Loir-et-Cher et 10 dans le Loiret], pour un montant global de 11360 €.

Commentaires fermés sur Le bio gagne du terrain en région centre

Loi biodiversité : mettre un terme à la disparition silencieuse des chemins ruraux

2016-03-06T12:59:57+01:00janvier 26th, 2016|A la une|

Le Sénat a voté une série d’amendements visant à renforcer la protection des chemins ruraux. Ségolène Royal s’y est curieusement opposée estimant qu’il n’y avait pas de lien avec la biodiversité.

Les sénateurs ont adopté le 21 janvier quatre amendements au projet de loi sur la biodiversité, qui se veulent “une réponse à la disparition silencieuse des chemins ruraux”. Ces amendements présentés par le groupe UDI reprennent une proposition de loi d’Henri Tandonnet qui avait été votée à l’unanimité par le Sénat en mars 2015 mais qui n’a jamais été inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée.
Que prévoient-ils ? “L’enjeu est de préserver les 750.000 kilomètres de chemins ruraux qui sillonnent la France, destinés en priorité à desservir les exploitations agricoles et les communes entre elles. Ces dernières y voient un enjeu environnemental et touristique important pour revaloriser les territoires ruraux. Ces chemins constituent souvent la base d’une trame verte avec cheminements bordés de haies et d’arbres. Ils sont aussi le moyen pour les usagers d’avoir accès à la nature ordinaire par les nombreux parcours qu’ils représentent”, a expliqué la sénatrice de Vendée Annick Billon, signataire des amendements.

Un recensement interrompant la prescription acquisitive
Les dispositions votées sont assez techniques. Elles prévoient tout d’abord que le conseil municipal peut, par délibération, décider de recenser les chemins ruraux situés sur la commune. Cette décision aura pour effet d’interrompre la prescription pour l’acquisition des parcelles comportant ces chemins. Les propriétaires fonciers et/ou agriculteurs qui s’approprient de tels chemins, qui relèvent du domaine privé des communes, les voient en effet intégrés à leur propriété au bout d’un délai de 30 ans, ou de 10 ans en cas d’acquisition “de bonne foi et à juste titre”. Le vote de cette délibération ferait repartir ce délai de zéro.
“Ces chemins ont fait l’objet de nombreuses appropriations pour des raisons assez simples, avait expliqué M. Tandonnet (UDI – Lot-et-Garonne) lors du vote de sa proposition de loi. Bien souvent, ils gênent les exploitations et, du fait de l’agrandissement de celles-ci ainsi que de l’adoption des nouveaux modes de culture, ils ont été labourés, clôturés et donc soumis à une prescription acquisitive”.
Or, avait expliqué Michel Canevet (UDI – Finistère), les maires n’ont pas toujours la capacité de vérifier que ces chemins restent bien dans le domaine communal et ne sont pas utilisés par des particuliers ou appropriés par des agriculteurs, malgré une disposition du code rural qui leur défend “de labourer ou de cultiver le sol dans les emprises de ces chemins et de leurs dépendances”. Cette vérification demanderait de faire appel à des géomètres, ce qui induirait des coûts souvent prohibitifs pour les communes au regard des enjeux, avait-il précisé.
“En Picardie, une association [a] recensé 40.000 kilomètres de chemins ruraux dans le cadastre et seulement 30.000 sur le terrain. Autrement dit, la part des chemins qui ont fait l’objet d’une appropriation s’élève à 25%”, a ainsi relevé Michel Canevet dans le rapport réalisé par son collègue Yves Détraigne (UDI – Marne).
Derrière ce débat se cache aussi la question de l’entretien des chemins. “Aujourd’hui, dans des milliers de communes, non seulement les maires n’ont plus les moyens d’entretenir les chemins, mais les citoyens ne sont pas non plus en mesure, soit de faire-valoir à l’amiable leur volonté de devenir acquéreurs de ces chemins, soit de saisir les tribunaux. Et cette situation aboutit à la déshérence de dizaines de milliers de kilomètres de chemins. De ce point de vue, la présente proposition de loi constitue un progrès”, avait déclaré Jacques Mézard (RDSE – Cantal).

Viviers de la biodiversité
La seconde mesure donne la possibilité aux communes de procéder à l’échange des chemins ruraux. “Ce qui permettra de prévenir les conflits d’usages et d’effectuer de manière paisible le réaménagement du parcellaire agricole, en vue de l’adapter aux nouvelles pratiques, sans en passer par un remembrement”, explique Mme Billon.
“Un simple échange permettrait de conserver ou même de récupérer le chemin déjà prescrit ou en voie de prescription, son nouveau tracé évitant par exemple de passer au bord d’une ferme, de couper un champ labouré ou d’entraver un système d’irrigation”, avait relevé Matthias Fekl, qui représentait le Gouvernement lors du vote de la proposition de loi. “Tel qu’il est conçu, le dispositif d’échange proposé (…) n’aura vocation à être mis en œuvre que dans l’hypothèse où il s’agira de faire perdurer le chemin rural, en ajustant son tracé par échanges de parcelles. Ce (…) ne sera pas un biais pour abandonner un chemin rural”, avait ajouté le secrétaire d’Etat qui avait apporté le soutien du Gouvernement à la proposition de loi.
Matthias Fekl avait alors valorisé les différents usages des chemins ruraux pour les activités agricoles et touristiques, mais aussi pour la préservation de l’environnement. “Ce sont également des viviers de la biodiversité, protecteurs contre l’érosion des sols et donc des supports pour le maintien de la trame verte et bleue”, avait déclaré le secrétaire d’Etat.

“Ramasse-miettes”
Aussi, quelle surprise pour les sénateurs quand Ségolène Royal, ce 21 janvier 2016, a demandé le retrait de ces amendements du projet de loi sur la biodiversité. “Nous commençons vraiment à nous éloigner de la thématique de la biodiversité. Certes, l’idée est bonne, mais évitons l’inflation législative et n’utilisons pas ce texte de loi comme un ramasse-miettes”, a déclaré la ministre de l’Ecologie. Un argument assez étonnant quand, le lendemain, le Gouvernement introduisait un article sur les sols pollués dans ce même projet de loi et alors que ce texte contient des dispositions relatives aux espaces de continuités écologiques ainsi qu’aux alignements d’arbres.
“Il me paraît curieux de présenter des mesures qui ont déjà été adoptées par le Sénat”, a jouté la ministre, suscitant là aussi l’étonnement des sénateurs. “La proposition de loi visant à renforcer la protection des chemins ruraux a certes été votée par le Sénat, mais elle n’a toujours pas été inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. L’adoption de ces quatre amendements permettra à la proposition de loi de M. Tandonnet d’aboutir dans les faits, à l’instar de ce que nous avons décidé pas plus tard qu’hier pour la proposition de loi visant à inscrire la notion de préjudice écologique dans le code civil”, a rétorqué le président UDI de la commission de l’aménagement du territoire, Hervé Maurey.

Moyennant quoi, la ministre s’en est remise à la sagesse de la chambre haute, qui a adopté sans coup férir les amendements.
Actu-environnement

Commentaires fermés sur Loi biodiversité : mettre un terme à la disparition silencieuse des chemins ruraux

Biodiversité: le projet de loi a passé le test du Sénat

2017-02-05T18:54:14+01:00janvier 25th, 2016|Biodiversité|

Le projet de loi sur la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages a achevé, mardi 26 janvier, son passage en première lecture au Sénat, où il a été adopté à 263 voix pour et 32 contre. Y figurent plusieurs ajouts notables, dont la notion de préjudice écologique, les actions de groupe dans le domaine environnemental et la ratification du protocole de Nagoya pour la lutte contre la biopiraterie.
Considérée comme le second pilier environnemental du (ou de ce?) quinquennat Hollande, après la loi de transition énergétique, ce projet de loi biodiversité a connu un lent démarrage. Déposé en mars 2014 par le ministre Philippe Martin, il a été adopté en mars 2015 par l’Assemblée nationale, et a dû attendre 10 mois pour passer en séance publique au Sénat. Si le gouvernement espère le voir voté d’ici l’été prochain, tout porte à croire, au vu du calendrier parlementaire chargé, qu’il faut plutôt tabler sur la fin de l’année calendaire.
Parmi les ajouts majeurs, celui de préjudice écologique: le texte prévoit que «toute personne qui cause un dommage grave et durable à l’environnement est tenue de le réparer» «prioritairement en nature». Si cela n’est pas possible, «la réparation se traduit par une compensation financière versée à l’État ou à un organisme désigné par lui et affectée, dans les conditions prévues par un décret en Conseil d’Etat, à la protection de l’environnement».
Pour les associations, c’est une victoire. Le directeur du WWF France, Pascal Canfin, salue «une véritable révolution juridique et philosophique. Cette reconnaissance envoie un signal fort aux entreprises. Nous espérons qu’elle sonnera la fin de l’impunité pour les pollueurs». La notion, dont le projet de loi prévoit l’intégration dans le code civil, restera toutefois à préciser lors de la deuxième lecture.
DES ACTIONS DE GROUPE
Autre nouveauté, la possibilité d’actions de groupe («class actions») dans le domaine environnemental sera intégrée au code de justice administrative. Le texte permet aussi des avancées dans la non-brevetabilité du vivant, ainsi que l’échange de semences traditionnelles.
Relatif à la lutte contre la biopiraterie, le protocole de Nagoya pour l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation devra être ratifié par la France, qui l’a signé en septembre 2011, dès promulgation de la loi biodiversité.
Peu de choses nouvelles en matière de stratégie ERC («éviter, réduire, compenser»), si ce n’est que le Sénat a introduit la possibilité pour les instances locales, en plus des instances nationales, de participer à l’inventaire national des espaces naturels à fort potentiel écologique «susceptibles d’être mobilisés pour mettre en œuvre des mesures de compensation».
Les associations se disent en revanche très inquiètes des «réserves d’actifs naturels», sorte de banques de compensation dont elles craignent qu’elles entraînent une financiarisation de la nature.
LES MISSIONS DE L’AFB UN PEU ÉLARGIES
Pièce majeure de la future loi, l’Agence française pour la biodiversité (AFB) a vu son périmètre légèrement élargi, avec un rôle dans «l’information et le conseil sur l’utilisation des produits phytosanitaires» ainsi que dans «l’évaluation des dommages agricoles et forestiers causées par les espèces animales protégées».
Egalement introduite au Sénat, une taxe sur l’huile de palme, source de déforestation en Asie du sud-est et de problèmes sanitaires dans les pays du Nord: elle s’élèverait de manière progressive de 300 euros par tonne en 2017 à 900 euros par tonne en 2020. En matière de consommation, le projet de loi prévoit aussi l’interdiction des cotons-tiges en plastique, retrouvés en grande quantité dans la mer.
DES RÉSERVES NATURELLES GÉRÉES PAR LES PÊCHEURS
Le texte s’est par ailleurs enrichi d’étranges dispositions, avec par exemple la possibilité d’associer, voire de confier, la gestion de réserves naturelles au Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM).
Quant à la chasse à la glu, dont la possibilité a été réintroduite en commission, elle demeure autorisée. Idem pour l’utilisation des néonicotinoïdes, dont les sénateurs ont proposé de durcir les conditions d’utilisation selon les récentes préconisations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).
De même pour le chalutage en eaux profondes, dont l’interdiction a été retirée en commission, ou encore pour les cultures tolérantes aux herbicides issues de mutagénèse (et non de transgénèse, comme les OGM), au motif que ces sujets sont en cours d’instruction au niveau européen.
JDLE

Commentaires fermés sur Biodiversité: le projet de loi a passé le test du Sénat
Aller en haut