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De ferme en ferme le 28 et 29 avril 2018

2018-05-16T17:08:45+01:00mai 16th, 2018|Agriculture, Non classé, Tourisme|

Promouvoir l’agriculture durable et la diversité des fermes sur le territoire, tel est l’objectif de l’opération “De Ferme en Ferme” organisée par la Fédération des CIVAM (Centres d’Initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural) et ses nombreux partenaires l’ADAR CIVAM, le Parc Naturel Régional de la Brenne et le CIVAM de Valencay, avec le soutien du Département.
Elle se déroule sous forme de portes ouvertes dans 24 fermes de l’Indre les 28 et 29 avril prochains.

L’occasion pour le grand public – et les familles en particulier – de visiter, découvrir et déguster les produits de nos agriculteurs. Un moment privilégié de rencontre entre producteur et consommateur sur le lieu même de production, pour voir, comprendre les modes de productions agricoles et rencontrer ceux qui font de la terre une passion. De la cueillette du safran à la fabrication de glace ou de fromage de chèvre, de la culture responsable de céréales, champignons et légumes, à l’élevage de chevaux, découvrez l’originalité et la diversité des fermes qui nous entourent !

De nombreuses animations seront ainsi proposées aux visiteurs en complément des visites commentées : atelier autour de la laine, balades en calèche ou à dos de poney, jeux géants et chasse au trésor. Le samedi, des apéros concerts viendront clôturer la journée en toute convivialité.

Carte de ferme en ferme sur le Boischaut nord

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Bénéficiaires des aides de la politique agricole commune

2018-10-03T23:44:23+01:00mai 3rd, 2018|Agriculture|

En application du règlement européen (UE) n° 1306/2013 du Parlement européen et du Conseil, daté du 17 décembre 2013, chaque Etat membre est tenu de publier un certain nombre d’informations relatives aux bénéficiaires des aides de la politique agricole commune (PAC), qu’elles relèvent du fonds européen agricole de garantie (FEAGA) ou du fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER).

Les informations qui peuvent être consultées sont les suivantes
la dénomination du bénéficiaire,
la commune d’enregistrement et le code postal,
les montants des paiements (en euros) correspondant à chaque mesure financée par le FEAGA ou par le FEADER,
le type et la description des mesures concernées par les paiements précités,
et la somme des montants (en euros) perçus par le bénéficiaire au cours de l’exercice financier concerné.

Lien Telepac

https://www1.telepac.agriculture.gouv.fr/telepac/tbp/accueil/accueil.action

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Les oiseaux français décimés par l’agriculture

2018-04-27T23:36:50+01:00mars 20th, 2018|Biodiversité, Environnement|

Dans les campagnes françaises, les oiseaux déclinent «à une vitesse vertigineuse», avec une perte d’un tiers d’individus en 15 ans, constatent mardi 20 mars le MNHN et le CNRS. La faute de pratiques agricoles irrespectueuses de l’environnement, en particulier des pesticides, qui minent les chaînes alimentaires.

Menée via le programme de sciences participatives Stoc (Suivi temporaire des oiseaux communs), animé par le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), la première étude révèle que la France a vu une fonte de 33% des effectifs d’oiseaux vivant en zone agricole depuis 2001, au niveau national.

LES PERDRIX EN CHUTE DE 80%
L’autre série de résultats, menée sur la Zone atelier «Plaine et Val de Sèvre» du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), confirme ces résultats au niveau local: menée sur 160 points d’écoute suivis depuis 1995 par des chercheurs du Centre d’études biologiques de Chizé (Deux-Sèvres), elle révèle un déclin de 35% pour l’alouette, et de 80% pour la perdrix.
Ces résultats viennent confirmer les résultats d’une étude britannique publiée en novembre 2014, qui estimait à 421 millions le nombre d’oiseaux disparus en Europe depuis 1980, en particulier des espèces aussi communes que le moineau domestique, l’étourneau sansonnet, la perdrix grise et l’alouette.

LA BIODIVERSITÉ COMMUNE EN CRISE
«Cette tendance touche toutes les espèces inféodées au milieu agricole: la biodiversité commune connaît un très fort déclin. Cela aurait été impensable il y a une vingtaine d’années, et pourtant ces espèces souffrent aussi des pratiques de l’homme sur l’environnement, notamment de l’agriculture», explique au JDLE Benoît Fontaine, coordinateur du programme Stoc et chercheur au Centre des sciences de la conservation (Cesco, MNHN/CNRS/université Pierre-et-Marie-Curie).
Comment expliquer un déclin aussi rapide? Pour les chercheurs, c’est l’intensification agricole, particulièrement marquée ces 25 dernières années, qui est responsable de cette catastrophe. Avec deux grandes causes: les changements d’usage des sols, dont les grandes monocultures qui entraînent la disparition d’habitats pour les espèces, et les pesticides.

PESTICIDES: EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS
La nocivité de ces derniers est en partie directe, par imprégnation des oiseaux, selon un phénomène de bioaccumulation du fait de leur position en haut de chaîne alimentaire. Contactée par le JDLE, Sabrina Gaba, de l’unité Agripop (CNRS/Inra) au Centre d’études biologiques de Chizé, évoque ainsi des travaux montrant un effet d’une imprégnation par les néonicotinoïdes sur la survie des perdrix.
Mais l’effet serait surtout indirect: «on parle beaucoup des néonicotinoïdes, du fait de leur impact sur les pollinisateurs, mais toutes les substances qui visent les plantes [adventices], les champignons et les insectes assèchent une source de nourriture pour d’autres espèces. C’est tout un maillon de la chaîne alimentaire qui disparaît», explique Benoît Fontaine.

UNE ALIMENTATION QUI SE RARÉFIE
A l’automne 2017, une étude allemande révélait ainsi la disparition de trois quarts des effectifs d’insectes depuis le début des années 1990. Selon des données non publiées, obtenues dans la Zone atelier «Plaine et Val de Sèvre», la tendance serait similaire en France, avec une baisse de 80% des effectifs d’insectes depuis le début des années 1990.
En matière de phytosanitaires, «on arrive au bout du système. Il faut complètement renverser notre manière de voir les choses, envisager l’agriculture d’une toute autre façon. Il n’est pas trop tard: il y a une prise de conscience indéniable de la société. C’est ce que montre l’essor du bio: cette préoccupation pour la santé est aussi bénéfique pour les oiseaux et les insectes», juge Benoît Fontaine.
LA NÉCESSITÉ D’UNE RÉVOLUTION AGRICOLE

Face à la rapidité du déclin de la biodiversité, le nécessaire aggiornamento agricole surviendra-t-il à temps? «On peut être optimiste, et espérer un changement drastique, mais il faut constater que les mesures prises ces dernières années, en faveur de l’agro-écologie ou avec les plans Ecophyto [qui visent une réduction de l’usage des pesticides, ndlr], ont eu peu d’impact sur les pratiques», note Sabrina Gaba.
Pour Benoît Fontaine, «la situation est dramatique, mais on peut vraiment faire quelque chose. Pour cela, il faut redresser la barre à tous les niveaux, que ce soit au niveau des citoyens et des consommateurs, des autorités et des agriculteurs», «pris dans un système qui leur échappe en grande partie et dont beaucoup ne demandent rien d’autre qu’un changemen

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Parc éolien Argy-Sougé : l’autorisation d’exploiter annulée

2018-09-09T12:27:21+01:00décembre 29th, 2017|Eolien|

C’est une satisfaction pleine et entière. Me Francis Monamy ne cachait pas sa satisfaction à l’annonce de la décision du tribunal administratif de Limoges. « La victoire est complète », se félicite le conseil de seize riverains de la centrale éolienne, de la commune de Pellevoisin et de l’association Vivre au Boischaut-Nord. Hier, les juges ont décidé « l’annulation pure et simple » de l’autorisation d’exploiter le parc éolien nord Val de l’Indre.
Dans cette affaire, le tribunal reproche à l’État d’être juge et partie. Car le préfet s’est basé sur un rapport favorable rédigé par un organe de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), service de l’État, pour accorder le permis d’exploiter de ce parc éolien implanté dans les communes d’Argy et Sougé. Et le tribunal a estimé qu’il « n’y a pas lieu d’ordonner une régularisation de la procédure », rapporte l’avocat. En clair, si la société Neoen qui porte le projet tient à faire ce parc éolien, il faudra recommencer les démarches depuis le début. « Ça va retarder considérablement le projet », estime Me Monamy.
Cette décision a le don « d’agacer » Dominique Perrot, maire de Sougé, commune qui devait accueillir quatre éoliennes : « Avant d’accepter ce projet, je me suis renseigné auprès de la commune de Saint-Genou, où les éoliennes ne posent pas de problème. Ça faisait une usine sur ma commune. Il peut y avoir des opposants, évidemment. Je suis contrarié quand même ».
« Le tribunal a prononcé l’annulation en se fondant exclusivement sur une irrégularité de procédure, concernant la composition de l’un des services de la préfecture consultés sur la demande d’autorisation, explique Me François Versini-Campinchi qui défendait l’entreprise porteuse du projet. Il ne s’agit pas d’une remise en cause du bien-fondé du projet. » « Cette annulation engendrera assurément un retard dans la réalisation de ce projet », poursuit l’avocat. Mais elle « ne fera sans doute pas fléchir ma cliente dans sa volonté de le réaliser ».
NR du 29/12/2017

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Argy-Sougé : le projet éolien menacé

2018-09-09T12:34:49+01:00décembre 27th, 2017|Eolien|

Un tout récent arrêté de Conseil d’État a ouvert une faille qui rend possible l’annulation de l’autorisation d’exploiter six éoliennes sur les communes d’Argy et Sougé. Si l’arrêté du préfet était annulé, la société centrale éolienne du nord Val de l’Indre devrait recommencer toute la démarche initiée voilà quatre ans. La décision a été mise en délibéré au 28 décembre.
Le 14 décembre, le tribunal administratif de Limoges a examiné une requête en annulation de l’autorisation d’exploiter accordée par le préfet de l’Indre à la centrale éolienne du nord Val de l’Indre. Il s’agit d’une centrale d’énergie verte composée de six éoliennes d’environ 126 m, devant être installées sur les communes d’Argy et Sougé, le tout étant administrativement adossé à la société Neoen, opérateur connu et estimé sur le marché.
Projet enclenché en 2013
Seize particuliers, riverains de la centrale, ainsi que l’association Vivre au Boischaut-Nord, le groupe Beaulieu international et la commune de Pellevoisin, s’opposent vigoureusement à ce projet enclenché fin 2013 et dont les premières études d’impact remontent à 2011 et 2012.
« Ils défendent leur qualité de vie », argue Me Monamy. « Comme souvent dans ce genre de projets, la commune qui accueille l’activité y est favorable tant que le parc est loin de ses yeux et de ses oreilles, et donc le relègue à ses confins : aux portes de chez mes clients », a observé le juriste lors d’une audience qu’il a traversée serein, convaincu de sa victoire.
Huit jours plus tôt, la partie était pourtant loin d’être gagnée pour ses clients. « Le rapporteur le dit parfaitement : aucun des points qu’ils soulèvent n’est recevable. Qu’il s’agisse les études d’impact, du financement ou même du calendrier des opérations, tout a été fait dans les règles », affirme Me Versini-Campinchi, avocat de Neoen.
Mais alors que tous les vents lui étaient favorables, l’arrêté n° 400559 du Conseil d’État a offert à son contradicteur la faille procédurale qui manquait au dossier. En effet, dans cet arrêté, la plus haute autorité juridique affirme qu’en aucune manière, l’État ne peut être juge d’une décision prise sur la base des arbitrages émis par ses propres services… Et c’est en ce sens qu’a conclu le rapporteur public.
De quoi conforter Me Monamy qui a longuement plaidé sur le fait qu’en l’occurrence, l’autorisation d’exploiter émise par le préfet l’avait été sur la base d’un rapport favorable rédigé par le conseil environnemental qui dépend directement de la Dreal (un service préfectoral), « de sorte que les deux documents sont signés “ M. le Préfet ” ». Pour lui, il est évident « que le processus est de fait entaché de suspicion, l’État ne peut pas être juge et partie ».
« Juge et juge ! » peste Me Versini-Campinchi qui estime que « c’est une surinterprétatation du droit dans laquelle il est dangereux de s’engouffrer », car de nombreuses autorisations dispensées par les préfectures de France pourraient s’en trouver contestées dans les prochaines semaines. La décision de la justice administrative sera rendue publique le 28 décembre.
NR du 26/12/2017

Lien avec l’arrêté n° 400559 du Conseil d’État

L’Ae et les MRAe : une communauté d’Autorités environnementales

L’Ae (ou « formation d’autorité environnementale du conseil général de l’environnement et du développement durable ») a été créée en 2009 pour pouvoir exprimer des avis indépendants, sur la façon dont tous les projets, impliquant le ministre chargé de l’environnement dans les différents champs de ses compétences, prennent en compte l’environnement. Objectif : éclairer le public, pour une démocratie environnementale apaisée.

De façon peu cohérente, en 2012, le complément de transposition en droit français de la directive « plans / programmes » n’avait pas respecté ce principe d’indépendance, à l’échelon régional. Grâce au décret du 28 avril 2016, ce n’est désormais plus le cas : les MRAe (missions régionales d’autorité environnementale du conseil général de l’environnement et du développement durable) sont créées depuis le 12 mai 2016 et ont, d’ores et déjà pris près de 1 100 décisions et rendus environ 350 avis.

L’indépendance ne peut pas complètement se décréter (ce peut être le cas lorsque l’on créée des autorités administratives indépendantes (AAI)), mais, dans tous les cas, elle se constate. L’Ae et les MRAe ne sont pas des AAI : elles doivent donc apporter la preuve de leur indépendance. Leur composition, avec respectivement un tiers ou une moitié de l’effectif d’experts indépendants, externes à l’administration, est une première réponse. Il importe également, qu’à chaque délibération et de façon constante dans leur action, elles élaborent chacun de leurs avis de façon objective et motivée, impartiale et collégiale, les publient sans délais et partagent leurs interprétations de façon transparente.

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Biodiversité : ça disparaît près de chez vous

2018-09-09T13:26:47+01:00octobre 5th, 2017|Biodiversité|

Cette fois, il ne s’agit pas d’ours polaires ou de papillons exotiques : l’extinction de masse concerne des centaines d’animaux ou plantes de notre quotidien, qui se raréfient à une vitesse ahurissante, fragilisés par les activités humaines. Faudra-t-il bientôt parler au passé des hérissons ou des lapins de garenne ?
Ce sont de petits signes, auxquels on ne prête pas attention, et qui deviennent de plus en plus flagrants. Les pare-brise propres après un voyage en voiture alors qu’il y a une quinzaine d’années ils étaient maculés d’insectes écrasés. Les printemps de plus en plus silencieux, les alouettes, moineaux, perdrix ou hirondelles qu’on ne voit plus qu’occasionnellement. Les hérissons, grenouilles, libellules ou vers de terre qui se font rares. Le coquelicot qui n’égaye plus les blés, et qu’on doit réintroduire, l’immortelle des sables ou la violette de Rouen qui tirent leur révérence. C’est arrivé près de chez vous. Cela arrive près de chez nous, ici et maintenant. «Globalement, 30 % des espèces sur le territoire français sont menacées, assure Sébastien Moncorps, directeur du comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Cette situation est symbolique de ce qui se passe dans le monde.» La biodiversité du quotidien disparaît sous nos yeux, à une vitesse vertigineuse, ahurissante.

Un enjeu mal compris
Fin mars, des chercheurs du Muséum d’histoire naturelle et du CNRS lancent l’alerte : dans nos campagnes, les populations d’oiseaux communs ont chuté d’un tiers en quinze ans. Un choc, quelques mois seulement après une étude allemande pointant la disparition, en trente ans, de près de 80 % des insectes volants en Europe. Il ne s’agit plus d’un ours polaire par-ci ou d’une espèce exotique de papillon par-là, mais de la faune, de la flore et des écosystèmes qui nous entourent. Et, surtout, on l’oublie trop souvent, dont l’humain fait partie et dont il dépend pour respirer, manger, boire, se soigner, s’abriter, se vêtir, obtenir énergie et matières premières, protéger les littoraux, stocker le carbone, etc. Autant de «services écologiques» gratuits et irremplaçables.

Le bon fonctionnement de la biodiversité est vital pour l’humanité. Autant que le climat, les deux étant interdépendants. C’est le message qu’essayera de faire passer Nicolas Hulot, vendredi à Marseille, en présentant les grands axes de son plan biodiversité (lire page 5). Le ministre de la Transition écologique et solidaire devra déployer toute sa force de conviction pour secouer les consciences, jusqu’en haut lieu. L’enjeu est mal compris, donc négligé.

Cascades biologiques
Le concept de «biodiversité», complexe, n’est apparu que dans les années 80. Il désigne le tissu vivant de la planète, soit l’ensemble des milieux naturels (océans, prairies, forêts, mares…) et des espèces (y compris Homo sapiens), mais aussi les interactions entre les organismes vivants et leur milieu. Comment l’Homme a-t-il réussi à dérégler ces symbioses ? Comment autant d’espèces aux morphologies si différentes, vivant dans des milieux si divers, peuvent-elles être touchées par un même déclin généralisé ? «Un cocktail de facteurs, répond Sébastien Moncorps. Le changement climatique se combine à la pollution, aux pratiques agricoles intensives, à l’influence des espèces invasives et à la disparition des milieux naturels.» Cette dernière dynamique est la cause principale de l’effondrement continu de l’état de la biodiversité commune en France, selon lui. Tous les ans, 66 000 hectares d’espaces naturels et agricoles sont grignotés par l’urbanisation et les grandes infrastructures. Depuis 2006, le territoire a ainsi perdu l’équivalent d’un département comme la Seine-et-Marne. Une artificialisation qui provoque l’imperméabilisation des sols. «Une fois qu’il est bétonné, le sol n’est plus utilisable pour autre chose que les activités humaines, explique Alexandra Langlais, juriste au CNRS, spécialiste des interactions entre la biodiversité et l’activité agricole. C’est irréversible. On se retrouve aujourd’hui à devoir fabriquer de nouveaux sols à partir de déchets, pour les remplacer.» Idem pour l’intensification des pratiques agricoles par l’accélération des rotations de cultures, l’usage systématique de pesticides et le recours à des engins mécaniques qui écrasent les terres. «La majorité des sols européens est menacée d’épuisement, poursuit la juriste. Une fois morts, les sols n’ont plus de capacité de régénération et de production agricole. Ils perdent leur pouvoir de filtration de l’eau et de régulation des inondations. Ces pratiques tuent la biodiversité en profondeur, comme les vers de terre.» Mais, dans ce cas, le mouvement est encore réversible grâce à l’agroécologie et des techniques comme le recours à des auxiliaires de culture (pucerons, coccinelles) qui luttent contre les ravageurs et permettent la pollinisation.

Les produits chimiques ont aussi un impact direct sur les animaux, les plantes et la microfaune souterraine. «Les grands prédateurs concentrent de fortes quantités de substances toxiques, assure Jérémy Dupuy de la Ligue pour la protection des oiseaux. On observe chez les rapaces, par exemple, des cas d’empoisonnement, de baisse de reproduction et de fragilisation de la coquille des œufs.» Par définition, les pesticides visent à tuer végétaux, insectes et ravageurs. «Il faut recréer des cascades biologiques, insiste Christian Huygue, directeur scientifique Agriculture à l’Institut national de recherche agronomique (Inra). Nous devons repenser le système de fonctionnement agricole jusqu’à nos choix d’alimentation. Vouloir manger des tomates en hiver participe au cercle vicieux de la perte de la biodiversité.» Les animaux et végétaux souffrent aussi de la fragmentation de leurs habitats, par la construction d’infrastructures comme des routes, des zones industrielles, la disparition des haies et des chemins. Certaines espèces, comme la vipère péliade, se trouvent isolées par petites populations qui peinent à se perpétuer.

Grands dinosaures herbivores
S’ajoute à tout cela le changement climatique. Certaines espèces d’oiseaux migrateurs commencent déjà à revenir plus tôt dans nos contrées pour se reproduire. D’autres n’ont pas la même chance. Certains animaux et insectes qui se déplacent au sol pourraient ne pas réussir à avancer vers le Nord sous la pression de la hausse des températures globales. «Une augmentation de 0,55°C correspond à un déplacement des écosystèmes de 100 kilomètres vers les pôles et de 100 mètres en altitude, assure Jean-Dominique Lebreton, écologue spécialiste de la démographie animale et membre de l’Académie des sciences. Même si les contributions nationales de la COP 21 sont respectées, on risque de voir une hausse d’environ 3°C d’ici 2100 et la végétation méditerranéenne se retrouverait en Bourgogne.» Un réchauffement si rapide que certaines espèces ne pourraient pas avoir le temps de s’adapter. «Les oiseaux montagnards qui nichent en prairies alpines vont être poussés vers les sommets avec la remontée des forêts en altitude, détaille Jérémy Dupuy. Ils sont condamnées à disparaître de certains massifs montagneux.» Jean-Dominique Lebreton alerte sur un autre versant du phénomène : «Le déclin mondial des grandes espèces (ours, éléphants, singes…) est un avertissement avant toute crise d’extinction massive. Lors de la dernière grande extinction, ce sont les grands dinosaures herbivores qui ont disparu les premiers.» Signe que la mécanique est enclenchée : aujourd’hui, c’est la biodiversité du quotidien qui s’efface de nos mers et de nos campagnes.

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Le château d’Argy est en vente

2018-09-09T13:21:32+01:00octobre 5th, 2017|Histoire|

Le château d’Argy, site identitaire du Club du Vieux Manoir est en vente. Depuis 1966, le CVM a installé dans ce château des XVe et XVIe siècles ainsi que dans les communs du XVIIe siècle, son siège national et surtout son école de formation. Mais aujourd’hui les dépenses de l’entretien deviennent trop importantes et obligent le club à se séparer de ce lieu emblématique.
L’association des Amis du château d’Argy, constituée il y a 10 ans, a pris en charge une part importante des actions concernant la préservation et l’animation du château et de son domaine. Elle a aussi assumé certaines dépenses d’entretien et de restauration. Après la nouvelle de la mise en vente du château, l’association se mobilise pour que ce joyau de la renaissance puisse rester ouvert au public. Dans une lettre du 2 juin, la présidente de l’AACA écrit que l’association souhaite « que ce haut lieu de la culture régionale reste à la disposition du plus grand nombre ». Il semblerait qu’ils aient déjà un projet en tête, l’association « est prête à envisager de participer à son acquisition avec l’aide des collectivités territoriales en y développant des activités attractives en lien avec le patrimoine local. » Le devenir du château d’Argy devrait se décider à la rentrée.

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Terre en fête à Châtillon sur Indre le 13 et 14 aout 2017

2018-06-29T10:26:06+01:00août 20th, 2017|Actualités|

Comme chaque année le week-end du 13 et 14 Aout s’ouvre la manifestation « Terre en Fête » à Châtillon sur Indre.

Pour sa 22ème édition (1995 – 2017), sur le site de Bellevue, se sont retrouvés : agriculteurs, artisans en tout genre, traiteurs, buvettes, conducteurs d’engins agricoles, personnalités politiques locales, et jeunes agriculteurs (qui disputent un championnat de labour) et anciens agriculteurs.
Le comité d’organisateurs bénévoles, a prévu une succession d’animations pour faire la fête mais aussi rappeler les pratiques du métier d’agriculteur au siècle dernier :
Exposition de tracteurs anciens, concours de labours, moissons et battage à l’ancienne auront lieu tout au long du week-end, ainsi que des repas champêtres et soirées dansantes.

Porfolio de la manifestation “terres en fête”

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Cartographie des cours d’eau de l’Indre

2018-09-09T17:40:05+01:00août 2nd, 2017|Agriculture, Biodiversité|

Quel bon moment que le début des vacances pour publier un arrêté préfectoral qui inscrit à la baisse la protection contre les risques de pollution des eaux par les pesticides !

Jusqu’à fin 2016 un arrêté national définissait les règles d’utilisation des pesticides et notamment la distance minimale des « points d’eau » à respecter pour leur épandage. Les « points d’eau » étaient ainsi définis :   cours d’eau, plans d’eau, fossés et points d’eau permanents ou intermittents figurant en points, traits continus ou discontinus sur les cartes 1/25000 de l’Institut géographique national.

Un nouvel arrêté national a été publié en mai 2017 laissant le soin aux préfets de définir par département la cartographie de ces « points d’eau ».

Sous la pression des lobbys agricoles les plus intensifs et utilisateurs de pesticides le projet d’arrêté proposé par le préfet de l’Indre s’inscrit en nette régression par rapport à l’ancien. Plusieurs centaines de km d’écoulements divers (fossés, cours d’eau intermittents) et de nombreux plans d’eau risquent désormais de ne plus être protégés et d’être directement aspergés de pesticides.

Indre Nature s’est mobilisée en envoyant un avis dans le cadre de la consultation publique. Vous pouvez le lire ICI. Nous avons aussi rencontré le directeur par intérim et les services concernés de la DDT. Nous leur avons exprimé notre désaccord alors même que les études s’accumulent pour démontrer les risques nocifs pour la santé humaine et pour la biodiversité de l’utilisation des pesticides ainsi que les coûts induits de dépollution des eaux.

Arrêté pesticides:

« Jusqu’en 2016, la réglementation nationale définissait les prescriptions légales pour l’utilisation des pesticides. Pour faire simple, il était interdit de traiter et d’épandre à moins de cinq mètres de tout ce qui était en bleu sur les cartes IGN, dont mares, cours et points d’eau », souligne Jacques Lucbert.
Cette réglementation, en vigueur depuis 2006, a été abrogée en 2016. Et l’arrêté du 4 mai 2017 avait indiqué que la définition concernant les points d’eau serait dorénavant à la charge de chaque département. « Depuis le mois de mai, nous passons notre temps à alerter l’administration, demandant à être reçus par le préfet. Ce dernier n’a même pas pris la peine de nous répondre. Au vu de l’arrêté départemental qui est tombé le 20 juillet, on peut comprendre pourquoi. » Dorénavant, seules les zones de captage seront intégralement protégées, ainsi que les plans d’eau de moins d’un hectare qui ne sont reliés à aucun cours d’eau. « C’est beaucoup plus compliqué qu’avant. Et cela constitue surtout une vraie régression. Pour nous, c’est un pur scandale. »

Réaction de la Coordination Rurale qui s’affiche comme “agriculteurs responsables”: Non au tout-IGN !
Comme la CR le craignait, au nom d’un pseudo principe de non-régression du droit posé la loi « biodiversité », la majorité des projets d’arrêté (ex : Vienne, Pyrénées-Atlantiques, Oise, Calvados…) prennent pour référence l’ensemble des points d’eau de la carte IGN au 1/25 000e, soit un très grand nombre de fossés et des étendues d’eau de faible superficie.
On voit dès lors des préfets renoncer au pouvoir d’appréciation qui leur est laissé par l’arrêté du 4 mai et faire preuve de paresse intellectuelle : ils s’imaginent que le traitement le long d’un fossé à sec va pouvoir contaminer les ressources en eau de leur département !
Beaucoup trop de projets d’arrêté ne se donnent même pas la peine d’exclure les éventuelles voies d’eau busées ou qui ne seraient pas réellement existantes sur le terrain.

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fête de la vapeur à Pellevoisin du 5 au 6 aout 2017

2018-05-04T12:51:52+01:00juillet 25th, 2017|Sortie|

La troisième édition de la Fête de la vapeur, organisée par le syndicat d’initiative avec le concours de la Saba et de Luc De Clerck, grand collectionneur de véhicules et matériels anciens, se déroule ce week-end, au lieu-dit « Juscop », entre Pellevoisin et Argy. Avec du battage à l’ancienne, un concours de labour, démonstration d’alambic, voiture à vapeur, navettes par le train du Bas Berry, un camp militaire, des véhicules anciens, tracteurs anciens, dont la locomotive routière datant de 1911 ; du matériel roulant de collectionneurs passionnés, des animations diverses, des démonstrations de métiers d’art, un marché fermier, de la restauration sur place, sont au programme (bœuf et jambons à la broche). Entrée gratuite.

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