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SRCE : le réseau écologique de la trame verte et bleu

Alors que le projet de Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie est en phase de fin d’enquête publique, la campagne présidentielle étouffe les questions écologiques à droite comme à gauche.

La campagne manque de vert

« toutes ces questions d’environnement, ça commence à bien faire » Nicolas Sarkozy

Oublier, pour la grande majorité des candidats, la lutte contre le changement climatique, la pollution de l’air et des sols, l’environnement durable, la protection des espèces, les déchets nucléaires, les transports alternatifs, le grignotage des terres agricoles, la désertification du monde agricole, etc…

Repousser par décret en 2013 le Schéma Régional de Cohérence Ecologique(SRCE), qu’il aurait semblé logique de lier au SRCAE, l’un ne pouvant se définir sans tenir compte de l’autre. Fin du débat démocratique…

En préambule à la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010, article 121, (lien avec l’article de loi) ci-dessous des informations pour prendre conscience de l’intérêt pour notre territoire de figurer sur cette future trame verte et bleu.

carte SRCE

Définition de la trame verte et bleu :
La mise en œuvre de la trame verte et bleue résulte des travaux du Grenelle de l’environnement. Il s’agit d’une mesure destinée à stopper la perte de biodiversité en reconstituant un réseau écologique fonctionnel . Ce réseau doit permettre aux espèces d’accomplir leurs cycles biologiques complets (reproduction, alimentation, migration, hivernage) et de se déplacer pour s’adapter aux modifications de leur environnement. Il contribue également au maintien d’échanges génétiques entre populations.

La loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement fixe l’objectif de création de la trame verte et bleue d’ici à 2012.

La loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement décrit les objectifs et les modalités de mise en œuvre de la trame verte et bleue aux différentes échelles du territoire :
-  Des orientations nationales définies par le comité opérationnel TVB et décrites dans3 guides : Choix stratégiques au profit des continuités écologiques, Guide méthodologique, TVB et infrastructures linéaires de transport. Ces orientations nationales paraitront sous forme de décret d’ici fin 2011.
-  A l’échelle régionale, un Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) est élaboré conjointement par l’Etat et la Région, en association avec un comité régional « trame verte et bleue » dont la composition est fixée par décret.
-  A l’échelle locale, les documents d’aménagement de l’espace, d’urbanisme, de planification et projets des collectivités territoriales doivent prendre en compte les continuités écologiques et plus particulièrement le Schéma Régional de Cohérence Écologique.

La trame verte et bleue est un outil d’aménagement du territoire qui vise à « remettre de la nature » dans nos paysages. Concrètement il s’agit, par exemple, de restaurer la nature en ville, replanter des haies, installer des bandes enherbées le long des rivières, enlever les barrages sur les rivières, construire des passages à animaux leur permettant de franchir les routes et les voies ferrées…

Le projet de loi Grenelle 2 confie aux Régions, en co-pilotage avec l’État, l’élaboration d’une stratégie régionale trame verte et bleue (schéma régional de cohérence écologique = SRCE). Ce schéma identifie les grandes zones naturelles à préserver et les connexions à créer entre elles. Relier ces zones permet aux espèces qui les habitent de se déplacer, et ainsi, de résister aux agressions extérieures (routes, pollutions, bruit…).

Objectifs :

Les objectifs poursuivis sont multiples il s’agit de :

    • Réduire la fragmentation et la vulnérabilité des espaces naturels
    • Identifier les espaces importants pour la biodiversité et les relier par des corridors écologiques
    • Rétablir la fonctionnalité écologique

¤ Faciliter les échanges génétiques entre populations
¤ Prendre en compte la biologie des espèces migratrices
¤ Permettre le déplacement des aires de répartition des espèces

      • Atteindre ou conserver le bon état écologique des eaux de surface
      • Améliorer la qualité et la diversité des paysages

Cartographie régionale :
Réalisée au cours de l’année 2009, la cartographie des milieux naturels montre les richesses du patrimoine naturel de la Région. Cette carte est un travail préparatoire réalisé avant l’élaboration du schéma régional de cohérence écologique. Elle a vocation à évoluer et à s’enrichir des travaux à venir.
Cette cartographie a été réalisée par un bureau d’études pour la Région avec l’appui d’un groupe de pilotage élargi à des représentants notamment de l’Etat, d’experts naturalistes et d’associations. L’analyse a été réalisée à partir de la base de données Corine land cover et un travail SIG. Le niveau de précision (1/100 000) est tel que de nombreuses zones naturelles n’apparaissent pas à cette échelle. Néanmoins, c’est la première fois qu’une telle carte est réalisée à l’échelle régionale, de façon homogène sur les six départements du Centre.

Produits :
Les principaux produits de cette études sont :
• une carte de synthèse des réservoirs de biodiversité avec des ébauches pour les corridors,
• des cartes de déclinaison en trois sous-trame de la carte précédente, milieux aquatiques et humides, milieux boisés et forestiers, milieux ouverts,
• des fiches descriptives des 18 principaux réservoirs de biodiversité,
• une carte des éco-paysages de la région Centre,
• un cahier des charges type pour décliner cette étude à une échelle plus précise, sur un PNR, un pays ou une agglomération par exemple,
• des fiches descriptives des milieux pour les 41 pays ou agglomérations de la région (seuls les milieux qui apparaissent à cette échelle sont décris),
• le rapport complet de l’étude qui explique en détail le travail SIG réalisé pour élaborer ces cartes.

Tous les rendus de cette étude sont téléchargeables sur cette page : cartes (images et fichiers SIG), rapport d’étude, cahier des charges type, fiches descriptives des réservoirs de biodiversité, fiches descriptives des pays et agglomérations.

Lien avec le site de la région Centre

Lien avec le site de la DREAL Centre

2017-02-05T18:54:27+01:00mars 17th, 2012|Biodiversité|Commentaires fermés sur SRCE : le réseau écologique de la trame verte et bleu

Le chanvre de Lignac alimente l’écoconstruction

Didier Vachaud cultive et transforme du chanvre bio en isolant naturel. Il souligne les vertus de cette plante qui donne même de la farine et de l’huile.

Lorsqu’on lui demande s’il fume la moquette, Didier Vachaud répond à cette plaisanterie facile en vantant les multiples qualités d’une plante au nom équivoque. Cet artisan maçon de Lignac s’est en effet diversifié en cultivant et en transformant du chanvre.
Tout a commencé en 2006 lorsqu’une cliente a souhaité utiliser ce produit naturel pour rénover sa maison. L’opération fut très concluante et il décidait d’approfondir le sujet en se documentant et en visitant plusieurs plantations du département.

Isolant naturel très efficace
Après avoir acheté le domaine agricole de Fontaudiger, il se lançait à son tour dans cette production. Sur 3 ha en 2010, puis 4,5, l’an passé… Une montée en puissance engendrée par une vraie demande. La matière première transformée sur place grâce un ingénieux système de tapis roulants et de broyeurs donne en effet de la laine naturelle, aussi efficace que la laine de verre, de la chènevotte qu’on peut intégrer aux dalles isolantes et des paillettes utiles aux enduits de finition. En bref, une somme d’éléments voués à l’écoconstruction.
Didier Vachaud emploie bien sûr ces produits dans ses propres chantiers et s’applique à les vulgariser auprès d’autres professionnels et des particuliers. Le chanvre de Lignac qui sera planté l’an prochain sur 8 ha et bénéficie du label bio, possède un bel avenir.« Dans cette plante, c’est comme dans le cochon, tout est bon, et en fin de vie, elle est recyclable », résume l’artisan. Son épouse, Nicole, en fait d’ailleurs du pain, des pâtisseries, de l’huile, et s’en sert pour cirer des meubles. Le couple qui reçoit déjà des groupes à la demande, envisage donc de créer des ateliers de démonstration pour faire partager sa nouvelle passion.

Contact : tél. 02.54.25.60.50 et 06.82.74.66.59.

NR du 06/03/2012

2017-02-05T18:54:27+01:00mars 7th, 2012|Environnement|Commentaires fermés sur Le chanvre de Lignac alimente l’écoconstruction

Le chanvre de Lignac alimente l’écoconstruction

Didier Vachaud cultive et transforme du chanvre bio en isolant naturel. Il souligne les vertus de cette plante qui donne même de la farine et de l’huile.

Lorsqu’on lui demande s’il fume la moquette, Didier Vachaud répond à cette plaisanterie facile en vantant les multiples qualités d’une plante au nom équivoque. Cet artisan maçon de Lignac s’est en effet diversifié en cultivant et en transformant du chanvre.

Tout a commencé en 2006 lorsqu’une cliente a souhaité utiliser ce produit naturel pour rénover sa maison. L’opération fut très concluante et il décidait d’approfondir le sujet en se documentant et en visitant plusieurs plantations du département.

Isolant naturel très efficace
Après avoir acheté le domaine agricole de Fontaudiger, il se lançait à son tour dans cette production. Sur 3 ha en 2010, puis 4,5, l’an passé… Une montée en puissance engendrée par une vraie demande. La matière première transformée sur place grâce un ingénieux système de tapis roulants et de broyeurs donne en effet de la laine naturelle, aussi efficace que la laine de verre, de la chènevotte qu’on peut intégrer aux dalles isolantes et des paillettes utiles aux enduits de finition. En bref, une somme d’éléments voués à l’écoconstruction.
Didier Vachaud emploie bien sûr ces produits dans ses propres chantiers et s’applique à les vulgariser auprès d’autres professionnels et des particuliers. Le chanvre de Lignac qui sera planté l’an prochain sur 8 ha et bénéficie du label bio, possède un bel avenir.« Dans cette plante, c’est comme dans le cochon, tout est bon, et en fin de vie, elle est recyclable », résume l’artisan. Son épouse, Nicole, en fait d’ailleurs du pain, des pâtisseries, de l’huile, et s’en sert pour cirer des meubles. Le couple qui reçoit déjà des groupes à la demande, envisage donc de créer des ateliers de démonstration pour faire partager sa nouvelle passion.

Contact : tél. 02.54.25.60.50 et 06.82.74.66.59.

NR du 06/03/2012

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Enquête publique sur le SRCAE de la région centre

Ouverture de l’enquête publique sur l’élaboration du SRCAE de la région Centre du 20 février au 20 mars 2012.

L’occasion pour les habitants de l’Indre de faire valoir la prise en compte d’énergie renouvelable adaptée à notre territoire et liée à la protection de la biodiversité et de nos paysages, en résumé un vrai projet de territoire.

– Il faut associer la profession agricole au développement des énergies renouvelables, avec le solaire photovoltaïque et surtout la méthanisation en liant les effluents agricoles et la partie fermentescible de nos déchets, pour réduire l’enfouissement en décharge et produire de l’électricité.
– demander aux gestionnaires des décharges de l’Indre (COVED et CEG) d’investir dans des usines de méthanisation plutôt que d’enfouir nos déchets fermentescibles.
– Développer le solaire photovoltaique sur les bâtiments agricoles, industriels et publics avant de consommer des espaces agricoles nécessaires à notre agriculture.
– Développer la biomasse, en installant des chaudières à bois pour une meilleure gestion de nos forêts.
– Le projet ne parle pas de la géothermie alors qu’une partie nord de l’Indre est une zone favorable et encore moins du petit hydraulique, pourtant remettre en état les biefs des nombreux moulins à eau permettrait aussi une production d’énergie non négligeable.

Quant au dossier sur le volet éolien avec la création de ZDE, il faudrait :
– Limiter l’éolien à des zones fortement anthropisées comme les abords de l’autoroute A20 ou les zones industrielles ou le concentrer sur des surfaces favorables ; pourquoi ne pas fermer l’aéroport de Châteauroux qui coute près d’1 million d’Euros au Conseil Régional et en faire une grande ferme éolienne et photovoltaique,
– Ne pas se précipiter et attendre de nouvelles technologies plus prometteuses, que je détaille sur ce blog.

Sur le volet éolien, la carte des contraintes pour la définition des zones favorables au développement de l’énergie éolienne montre clairement qu’entre la Sologne et la Brenne, le Boischaut nord comme le Boischaud sud doit être préservé pour servir de future trame verte et bleu afin de protéger nos paysages, notre patrimoine culturel et ce qui reste de biodiversité, d’avifaune, de chiroptères et de couloirs pour les migrations.

Carte-des-contraintes

Ci-dessous la carte des zonages de sensibilités des chiroptères établi par Indre Nature, qui classe le Boischaut nord comme site de valeur international.

OV_ZonageChauvesSouris

Sur la zone 12, le Boischaud nord ou gâtines de l’Indre, 16 communes sont considérées comme favorables à la création de ZDE. Trois d’entre elles font partie de la CdC de Valençay (Luçay le Mâle, Langé et Vicq Sur Nahon), alors que la communauté de communes et les conseils municipaux ont voté contre la création de ZDE sur leur territoire. Le préfet de région veut-il obliger contre leur gré, ces communes à accueillir des aérogénérateurs? Autre communauté de communes du Boischaut, la CdC d’Ecueillé ou le maire d’Ecueillé Raymond Thomas et aussi président de la CdC très favorable aux éoliennes s’oppose au maire de Préaux et Conseiller Général Christian Simon. Notre maire et le conseil municipal de Préaux se sont opposés avec de fortes convictions au SRE du 4 juillet 2011 qui incluait les communes de Préaux, Heugnes et Villegouin et nous les remercions d’avoir fait retirer ces communes de la version définitive du 20 février dernier. (Voir carte ci-dessous)

D’autres communes figurent comme favorable sur le SRE alors que le conseil municipal a voté contre :
– Moulin /Cephons : 3 voix pour, sept contre, un bulletin blanc
– Baudres : six voix contre, cinq pour

Et plusieurs communes ont été retirés de la version du 4 juillet 2011 :
Châtillon/Indre, Saint-Médard, Saint Genou, Levroux, Villelongis et Saint Lactencin.

Carte comparatif 2011 2012

Lien avec le PDF du Schema Régional Eolien de la région centre
Lien avec la DREAL centre

Consultation du public du 20 février au 20 mars 2012

L’État et la Région Centre élaborent conjointement le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE) conformément à la Loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, dite Loi Grenelle II.

Habitants de la région, acteurs du territoire
du 20 février au 20 mars 2012
exprimez-vous sur ce projet

Au regard des engagements pris par la France depuis plusieurs années, à l’échelle mondiale, européenne ou nationale, le SRCAE est destiné à définir les grandes orientations et objectifs régionaux, en matière :
maitrise de la consommation énergétique,
réduction des émissions de gaz à effets de serre,
réduction de la pollution de l’air,
adaptation aux changements climatiques,
valorisation du potentiel d’énergies renouvelables de la région.

Le projet de SRCAE se compose notamment des documents suivants :
Une partie contexte présente les problématiques abordées et le rôle du SRCAE.
Le rapport présente la situation régionale en termes de consommation et production d’énergie, d’émission de gaz à effet de serre, de vulnérabilité climatique et de qualité de l’air, ainsi que les potentiels et les objectifs pour 2020 et 2050 de production d’énergies renouvelables, de diminution de la consommation énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le document d’orientations présente 7 orientations et leurs sous-orientations en vue d’atteindre les objectifs pour 2020 et 2050, dont 4 orientations thématiques (maîtrise de la demande énergétique, réduction des émissions de GES, développement des énergies renouvelables, amélioration de la qualité de l’air) et 3 orientations transversales. Un effort particulièrement important en matière d’efficacité énergétique est prévu dans le secteur du bâtiment.
Le schéma régional éolien (SRE), annexe du SRCAE prévue par la réglementation, comprend notamment une note générale de présentation du SRE mentionnant les enjeux et contraintes régionales prises en compte pour élaborer le SRE, une note de présentation des zones définies et des recommandations, une liste de communes dans lesquelles les zones de développement de l’éolien peuvent être créées, une cartographie indicative des zones favorables au développement de l’énergie éolienne.

Plusieurs moyens à votre disposition pour participer et donner votre avis :
– Se déplacer en préfecture et en sous-préfecture pour déposer vos observations ou écrire sur le dossier d’enquête

– Déposer un avis en ligne :
http://www.regioncentre.fr/jahia/Jahia/AccueilRegionCentre/domaines-intervention/Environnement/Projet-de-Schema-Regional-Climat-Air-Energie/Projet-de-SRCAE-Deposer-un-avis
– Envoyez par mail à ces 2 adresses mail :
srcae.dreal-centre@developpement-durable.gouv.fr
environnement@regioncentre.fr

– Envoyez un courrier, impérativement à ces 2 adresses, en rec/AR si possible :
– DREAL Centre, SEEVAC/SRCAE,
5, avenue Buffon, BP 6407, 45064 ORLEANS CEDEX 2

– REGION CENTRE, Direction de l’Environnement,
9, rue St Pierre Lentin ,45041 ORLEANS CEDEX 1

2017-02-05T18:54:27+01:00mars 2nd, 2012|Environnement|Commentaires fermés sur Enquête publique sur le SRCAE de la région centre

Brocantes dans le Boischaut nord et la Brenne

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Dés le début du mois de mars les première brocantes annoncent le printemps :

– A Géhée, brocante le dimanche 4 mars de 7h à 18h

– A Lye, brocante le samedi 17 mars de 6h à 18h

– A Poulaine, grande brocante et fête aux anes, le diimanche 8 avril de 7h à 19h

– A Villedieu, brocante le dimanche 8 avril de 5h à 18h30

– A Villegouin, brocante le dimanche 8 avril de 7h à 19h

– A Azay le Ferron, brocante le dimanche 15 avril de 6h à 18h

– A Luçay le Male, brocante de 7h à 19h le dimanche 15 avril

– A Sauzelles, vide grenier et marché de printemps le dimanche 15 avril de 6h à 18h30

– A Villegongis, brocante, le dimanche 22 avril de 6h à 19h 30

2017-02-05T18:54:27+01:00mars 2nd, 2012|Actualités|Commentaires fermés sur Brocantes dans le Boischaut nord et la Brenne

La Conf :  » Construire, convaincre et fédérer « 

Laurent Moreau n’y va pas par quatre chemins. Dans son rapport moral présenté, jeudi, lors de l’assemblée générale, le porte-parole de la Confédération paysanne de l’Indre, met le doigt où ça fait mal. « Depuis dix ans, l’Indre a perdu un quart de ses paysans. Si, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, cette situation s’expliquait, cela devient, aujourd’hui, purement incompréhensible. Et catastrophique pour la vie de nos campagnes. »

L’effet boule-de-neige
Devant une salle bien remplie à Coings, au premier rang de laquelle, se trouvait Xavier Péneau, préfet de l’Indre, le porte-parole poursuit : « Dans un contexte économique et financier où tout évolue très vite et sans vision à moyen terme, il faut faire preuve d’une volonté à toute épreuve pour investir sur 20 ou 30 ans. » Laurent Moreau et ceux qui sont à ses côtés constatent que « l’agrandissement des exploitations et la capitalisation qui l’accompagne rendent la situation paradoxale. Une ferme déjà importante qui se libère ne peut pas être reprise par une personne qui voudrait s’installer, car elle nécessite trop de capitaux. Elle est reprise par une exploitation voisine un peu plus grosse et qui a le financement. » Un effet boule-de-neige qui ne laisse que peu de place aux petites entreprises, « au profit des grosses qui le deviennent de plus en plus ». Ce phénomène qui n’est pas nouveau s’apparente « à une mort programmée de la paysannerie ». Un destin que la « Conf’ » refuse, en appelant les agriculteurs à rejoindre ses troupes pour « davantage d’efficacité ». Un appel déjà entendu, puisque depuis 2004, la Confédération a enregistré une progression de ses effectifs avoisinant les 30 % dans l’Indre, « alors que 25 % des paysans ont disparu ».Une présence sur le terrain que ce syndicat aimerait renforcer dans le cadre des élections à la chambre d’agriculture qui auront lieu dans un peu moins d’une année.« Onze mois pour construire, convaincre et fédérer autour de notre projet d’agriculture paysanne. » Cette assemblée générale s’est ponctuée par un débat sur les semences de ferme, en présence de Michel Geray, porte-parole de la Coordination nationale pour la défense des semences de ferme, et Christian Huyghe, directeur scientifique à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra).

NR du 27/02/2012

2017-02-05T18:54:27+01:00février 29th, 2012|Agriculture, Non classé|Commentaires fermés sur La Conf :  » Construire, convaincre et fédérer « 

Les chasseurs grands gagnants de la campagne électorale

Le 23 février dernier, les députés ont adopté un projet de loi relatif au domaine de la chasse. Répondant à l’engagement du Président de la République d’adoption d’une loi sur la chasse avant la fin de la session parlementaire, la cinquième en douze ans, cette loi est une nouvelle courbette faite aux chasseurs. Et s’affiche ainsi dans la droite lignée de mesures réglementaires déjà accordées aux chasseurs, le 31 janvier dernier. Parmi les dispositions prévues par ce nouveau texte, les propriétaires d’installations de chasse bénéficieront d’une exonération fiscale. Pourtant, les installations de chasse, où se pratique la chasse au gibier d’eau notamment, peuvent se louer plus de 200 euros la nuit et se vendre jusqu’à 250 000 euros. Non déclarées, ces transactions ne sont pas imposables. Or, grâce au gouvernement, ces installations restent hors de toute fiscalité, mais sont également exonérées de taxe foncière. Comme le citent les associations : « Quand il s’agit de chasse, la chasse aux niches fiscales n’est pas d’actualité ! ».

Par ailleurs, cette nouvelle loi donne la possibilité aux chasseurs de demander au préfet d’imposer un prélèvement d’animaux à des propriétaires terriens opposés à la chasse. Outre qu’il risque d’accroître les pressions, voire les intimidations, exercées à l’encontre de ces derniers, ce dispositif remet en cause le droit reconnu en 1999 par la CEDH (1). Celle-ci a, en effet, reconnu le droit à tout propriétaire à s’opposer à la pratique de la chasse sur ses terres. Parallèlement, le ministère de l’écologie n’est plus en mesure d’instaurer de sa propre initiative un prélèvement maximal autorisé (PMA), « dont seuls les chasseurs deviennent les initiateurs ». Les chasseurs conservent également l’autorité sur la création des réserves de chasse, la proposition de restaurer le droit d’initiative du préfet ayant été rejetée.

France Nature Environnement, la Ligue Roc et la LPO (2) ont fait part de leur indignation justifiée face à cette nouvelle réglementation qui, en rejetant toute possibilité de discussion, donne les pleins pouvoirs aux chasseurs en matière de gestion de la faune. On pouvait difficilement trouver un acteur plus partial pour occuper cette position, mais une période pré-électorale appelle aux sacrifices. Ce sont la faune et le reste des utilisateurs de la forêt qui devraient en faire les frais dans le cas présent.

Univers Nature du 24/02/2012

2015-01-26T17:46:29+01:00février 24th, 2012|Biodiversité, Non classé|Commentaires fermés sur Les chasseurs grands gagnants de la campagne électorale

Vatan – Le canton mise sur l’éolien

Dans le canton, les premiers projets éoliens ont mis plus de dix ans pour aboutir. Mais avec les réformes, ces parcs s’avèrent moins lucratifs que prévu.

Quand la zone de développement aérien a été créée dans le canton de Vatan, les élus avaient fixé des limites. « Personnellement, je trouve les éoliennes jolies… à condition qu’elles ne soient pas trop nombreuses. Il n’a jamais été question de faire une forêt. On a toujours dit qu’il n’y aurait pas plus de 50 éoliennes sur le canton », rappelle Yves Fouquet, maire de Vatan.

Si tous les projets en cours voient le jour, le seuil ne sera pas loin d’être atteint, voire dépassé. Pour l’heure, la question ne se pose pas. Seul le parc de Vatan-Liniez est en activité. Le second à voir le jour devrait être celui de Ménétréols, dont les travaux pourraient débuter au printemps. Gérard Pion, maire, a trouvé le temps long. « Le projet a mis douze ans pour aboutir. Il a été retardé par les multiples procédures engagées par les anti-éoliens. Ces éoliennes, nous les attendons. Elles vont donner une bouffée d’oxygène au budget de la commune. »

Mauvaise nouvelle
Pour autant, l’élu en est conscient, cette « bouffée d’oxygène » sera toute relative. En une décennie, la réforme de la taxe professionnelle a changé la donne. Son voisin, Yves Fouquet, vient d’en faire l’expérience. La mauvaise nouvelle est tombée il y a quelques semaines. « La commune devait toucher 28.000 € en 2011 avec les éoliennes. Les services fiscaux nous ont finalement avertis qu’on ne touchera rien la première année de fonctionnement. Aucune explication ne nous est donnée. La communauté, elle, devrait toucher annuellement autour de 100.000 €, si rien ne change d’ici là. On est loin des 450.000 € qu’on aurait dû percevoir avec la taxe professionnelle. » Quand il entend évoquer le possible doublement du parc Vatan-Liniez, Yves Fouquet reste circonspect. « Je ne sais pas si je le verrais un jour. Si on doit repartir sur des recours administratifs à n’en plus finir », lâche l’élu. De son côté, la société EDP confirme que le projet est dans les cartons. « On part sur une ligne supplémentaire de dix éoliennes, précise Didier Fillâtre, chargé du développement de l’éolien pour la société EDP. Nous allons en discuter dans les prochains mois avec les deux communes concernées, former un comité de pilotage. Il faut compter au moins un an d’études. La construction ne commencera pas avant fin 2013, début 2014. » Sauf nouveau bras de fer judiciaire avec les anti-éoliens…

repères
> Vatan-Liniez. Le parc de onze éoliennes (cinq à Liniez et six à Vatan) a été inauguré en septembre 2011. Il a produit en 2011, 60 giga-watt par habitant, soit l’équivalent de la consommation électrique de 59.000 habitants. Des études sont lancées pour installer une ligne supplémentaire de dix éoliennes sur ce parc.
> Fontenay. Le projet de cinq éoliennes accepté par le préfet de l’Indre a reçu fin 2011 l’avis défavorable du préfet de Région.
> Giroux-Luçay-le-Libre. Le projet prévoit deux éoliennes à Giroux et six à Luçay (cinq ont été acceptées par le préfet de Région et quatre font l’objet d’un recours devant le tribunal administratif).
> Saint-Pierre-de-Jards. Un permis de construire a été déposé pour huit éoliennes. > Ménétréols-sous-Vatan. La construction du parc pourrait débuter au printemps. Treize éoliennes sont prévues sur Ménétréols et quatre sur Lizeray. > Meunet-sur-Vatan/Reboursin. Un projet de cinq éoliennes est dans les cartons.

initiative
Ils produisent leur électricité
A Reboursin, une grande partie des bâtiments de l’exploitation d’Éric Van Remoortere est couverte de panneaux photo- voltaïques. Objectif du responsable du Gaec de La Marzan- L’Abeaupinière : obtenir le maximum d’autonomie pour son exploitation afin de réduire et maîtriser les coûts de production. L’exploitation porte sur 230 hectares de culture, 200 hectares dédiés à l’alimentation du bétail et une production de 4.500 porcs par an. Dans cette logique de gestion, des investissements ont été faits notamment dans le chauffage, la gestion de l’eau, la fertilisation des terres et, depuis le 13 décembre 2011, dans la production d’électricité. Les toitures des bâtiments existants ont été utilisées pour l’installation de panneaux photovoltaïques. L’exploitation compte 1.550 m² de panneaux photovoltaïques qui assurent une production annuelle d’environ 235.000 kW. Cette énergie est vendue. La durée de vie estimée des panneaux est de 20 ans avec des garanties de production à 85 % sur 18 ans. Ce projet collectif est mené par une association d’une quarantaine de producteurs installés dans les départements de la Haute-Vienne et l’Indre. Sur leur propriété, 25.000 m² de panneaux ont ainsi été installés, ce qui représente une puissance totale de 3 MW.

NR du 23/02/2012

2015-01-26T17:32:07+01:00février 24th, 2012|Non classé|Commentaires fermés sur Vatan – Le canton mise sur l’éolien

Vatan – Le canton mise sur l’éolien

Dans le canton, les premiers projets éoliens ont mis plus de dix ans pour aboutir. Mais avec les réformes, ces parcs s’avèrent moins lucratifs que prévu.

Quand la zone de développement aérien a été créée dans le canton de Vatan, les élus avaient fixé des limites. « Personnellement, je trouve les éoliennes jolies à condition qu’elles ne soient pas trop nombreuses. Il n’a jamais été question de faire une forêt. On a toujours dit qu’il n’y aurait pas plus de 50 éoliennes sur le canton », rappelle Yves Fouquet, maire de Vatan.

Si tous les projets en cours voient le jour (lire notre encadré), le seuil ne sera pas loin d’être atteint, voire dépassé. Pour l’heure, la question ne se pose pas. Seul le parc de Vatan-Liniez est en activité. Le second à voir le jour devrait être celui de Ménétréols, dont les travaux pourraient débuter au printemps. Gérard Pion, maire, a trouvé le temps long. « Le projet a mis douze ans pour aboutir. Il a été retardé par les multiples procédures engagées par les anti-éoliens. Ces éoliennes, nous les attendons. Elles vont donner une bouffée d’oxygène au budget de la commune. »

Mauvaise nouvelle
Pour autant, l’élu en est conscient, cette « bouffée d’oxygène » sera toute relative. En une décennie, la réforme de la taxe professionnelle a changé la donne. Son voisin, Yves Fouquet, vient d’en faire l’expérience. La mauvaise nouvelle est tombée il y a quelques semaines. « La commune devait toucher 28.000 € en 2011 avec les éoliennes. Les services fiscaux nous ont finalement avertis qu’on ne touchera rien la première année de fonctionnement. Aucune explication ne nous est donnée. La communauté, elle, devrait toucher annuellement autour de 100.000 €, si rien ne change d’ici là. On est loin des 450.000 € qu’on aurait dû percevoir avec la taxe professionnelle. » Quand il entend évoquer le possible doublement du parc Vatan-Liniez, Yves Fouquet reste circonspect.« Je ne sais pas si je le verrais un jour. Si on doit repartir sur des recours administratifs à n’en plus finir », lâche l’élu. De son côté, la société EDP confirme que le projet est dans les cartons. « On part sur une ligne supplémentaire de dix éoliennes,précise Didier Fillâtre, chargé du développement de l’éolien pour la société EDP. Nous allons en discuter dans les prochains mois avec les deux communes concernées, former un comité de pilotage. Il faut compter au moins un an d’études. La construction ne commencera pas avant fin 2013, début 2014. » Sauf nouveau bras de fer judiciaire avec les anti-éoliens…

repères
Vatan-Liniez. Le parc de onze éoliennes (cinq à Liniez et six à Vatan) a été inauguré en septembre 2011. Il a produit en 2011, 60 giga-watt par habitant, soit l’équivalent de la consommation électrique de 59.000 habitants. Des études sont lancées pour installer une ligne supplémentaire de dix éoliennes sur ce parc. > Fontenay. Le projet de cinq éoliennes accepté par le préfet de l’Indre a reçu fin 2011 l’avis défavorable du préfet de Région. > Giroux-Luçay-le-Libre. Le projet prévoit deux éoliennes à Giroux et six à Luçay (cinq ont été acceptées par le préfet de Région et quatre font l’objet d’un recours devant le tribunal administratif). > Saint-Pierre-de-Jards. Un permis de construire a été déposé pour huit éoliennes. > Ménétréols-sous-Vatan. La construction du parc pourrait débuter au printemps. Treize éoliennes sont prévues sur Ménétréols et quatre sur Lizeray. > Meunet-sur-Vatan/Reboursin. Un projet de cinq éoliennes est dans les cartons.

initiative

Ils produisent leur électricité
A Reboursin, une grande partie des bâtiments de l’exploitation d’Éric Van Remoortere est couverte de panneaux photo- voltaïques. Objectif du responsable du Gaec de La Marzan- L’Abeaupinière : obtenir le maximum d’autonomie pour son exploitation afin de réduire et maîtriser les coûts de production. L’exploitation porte sur 230 hectares de culture, 200 hectares dédiés à l’alimentation du bétail et une production de 4.500 porcs par an. Dans cette logique de gestion, des investissements ont été faits notamment dans le chauffage, la gestion de l’eau, la fertilisation des terres et, depuis le 13 décembre 2011, dans la production d’électricité. Les toitures des bâtiments existants ont été utilisées pour l’installation de panneaux photovoltaïques. L’exploitation compte 1.550 m² de panneaux photovoltaïques qui assurent une production annuelle d’environ 235.000 kW. Cette énergie est vendue. La durée de vie estimée des panneaux est de 20 ans avec des garanties de production à 85 % sur 18 ans. Ce projet collectif est mené par une association d’une quarantaine de producteurs installés dans les départements de la Haute-Vienne et l’Indre. Sur leur propriété, 25.000 m² de panneaux ont ainsi été installés, ce qui représente une puissance totale de 3 MW.

NR du 23/02/2012

2015-01-28T15:53:12+01:00février 24th, 2012|Eolien, Photovoltaïque|Commentaires fermés sur Vatan – Le canton mise sur l’éolien

Vatan – lLes anti-éoliens soufflent le froid

Les multiples projets de parcs éoliens ont abondamment nourri la vie associative du canton en donnant naissance à trois associations d’opposants qui souhaitaient voir privilégier d’autres énergies renouvelables (comme la géothermie, le photovoltaïque ou encore la biomasse). Au sein de Vents contraires, les anti-éoliens ont engagé la lutte dès 2003 contre le projet des parcs de Vatan-Liniez et de Ménétréols. A Luçay-le-Libre, ils se sont rassemblés derrière le nom Luçay terroir préservé pour empêcher l’implantation de six éoliennes sur la commune. Enfin, à Saint-Pierre-de-Jards, des habitants ont créé l’association Berry terre d’harmonie, il y a trois ans. A l’époque, il s’agissait de combattre un projet de parc éolien sur Massay (Cher). Depuis, un permis de construire pour huit éoliennes a été déposé dans leur commune. Pour Vents contraires, la lutte juridique est terminée mais ses bénévoles se déclarent « vigilants » pour l’avenir. « La ressource première de notre territoire, c’est le tourisme. Si on ne peut pas garder cette identité de vastes étendues vertes, on perd notre richesse », estime la vice-présidente, Laurence Fraissigne. Autre argument défendu par les anti : « Les éoliennes apportent une contribution ridicule aux besoins en électricité », estime Roland Burrus dont l’association Luçay terroir préservé a engagé en septembre un nouveau recours devant le tribunal administratif de Limoges pour faire annuler quatre des cinq permis de construire accordés pour le parc de Luçay-le-Libre.

NR du 23/02/2012

2015-01-26T17:50:33+01:00février 23rd, 2012|Eolien|Commentaires fermés sur Vatan – lLes anti-éoliens soufflent le froid
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